Revue de presse. L’Algérie comptera 21 millions de véhicules roulants dans 10 ans

Redaction

Lu sur Liberté

De l’avis du membre du gouvernement, les routes des grandes villes ne pourront plus absorber le flux, de plus en plus important, des véhicules.

Lors de son inspection des chantiers du métro d’Alger, le ministre des Transports, Amar Ghoul, a indiqué que le parc automobile, au niveau national, est estimé actuellement à 7,3 millions de véhicules. “Selon nos projections, ce nombre augmentera à 21 millions de véhicules roulants d’ici 2025-2030. En conséquence, il faut absolument développer les chemins de fer et les transports en commun pour éviter une catastrophe”, a-t-il averti.

De l’avis du membre du gouvernement, les routes des grandes villes ne pourront plus absorber le flux, de plus en plus important, des véhicules. Dès à présent, l’on ressent effectivement la saturation du réseau routier, encombré à toute heure de la journée, avec des pics le matin de 7h à 9h et l’après-midi à la sortie des classes et des bureaux.

Il faut croire que l’institution du crédit véhicule en 2001, le marché des voitures neuves, notamment touristiques, a connu une progression assez spectaculaire. Chaque foyer possède, désormais, au moins une voiture, généralement deux. Si le parc automobile s’est renouvelé — l’on croise de moins en moins de véhicules datant de plus de quinze ans —, il a sensiblement augmenté sans que le réseau routier ne suive cette évolution avant que les projets de transports en commun (tramway et métro) ne soient livrés. Afin d’avoir du temps pour agir contre l’avènement d’un désastre urbain, les autorités nationales ont pris des mesures conservatoires, à savoir la suspension des crédits bancaires à la consommation, par le truchement de la loi de finances pour 2009. Elles ont institué aussi la vignette automobile et la taxe sur le véhicule neuf, qui majore subséquemment son prix.

Récemment, le ministère des Transports a entrepris de faire le ménage parmi les concessionnaires auto, en décidant d’enlever automatiquement l’agrément à ceux qui ne respectent pas le cahier des charges.

Dans le projet de loi pour 2014, d’autres dispositions ont été prises par le gouvernement pour réguler le marché des véhicules neufs. Les concessionnaires et importateurs d’automobiles sont astreints à investir dans “une activité industrielle ou de service ou toute autre activité qui a un lien direct ou indirect avec l’industrie automobile” dans un délai de trois ans. L’importation des véhicules est limitée aux seuls concessionnaires automobiles agréés par la tutelle. Ces derniers n’ont, alors, plus le droit d’importer des véhicules pour le compte de revendeurs ou de vendre aux particuliers à crédit, même à taux zéro.

En parallèle à l’exécution de ces mesures, les pouvoirs publics encouragent l’utilisation du tramway, dont les lignes mises en exploitation jusqu’à présent s’étendent de Ruisseau à Dergana, et du métro opérationnel sur le tronçon reliant la Grande-Poste à Hussein-Dey. Pour les deux modes de transport en commun, des extensions sont prévues à l’est et à l’ouest du centre de la capitale. Des réseaux de tramway et de métro sont aussi développés à Oran et Constantine.

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