Au cœur du chaudron artistique algérien, Mourad Krinah, graphiste et plasticien, diplômé de l’École supérieure des Beaux-Arts d’Alger, est parmi les mieux placés pour nous parler de la situation de l’art contemporain en Algérie, d’autant plus qu’il a été l’initiateur de plusieurs projets collectifs. Il a bien voulu nous accorder cet entretien.
Reporters : Pouvez-vous brosser un tableau d’ensemble, même schématique, de l’art contemporain en Algérie ? Peut-il être défini, même approximativement, par rapport à ce qui se fait ailleurs ?
Mourad Krinah : C’est vraiment difficile de brosser ce genre de tableau. On ne peut que faire des constats de terrain. C’est dû à l’absence d’écriture sur le sujet. Il existe un particularité algérienne, évidemment, dans la pratique de l’art contemporain, qui est connue de tous les acteurs artistiques : c’est par exemple le manque d’espaces de diffusion, la quasi-absence d’un marché, etc. C’est-à-dire que, même s’il existe une création qui est assez reconnue sur les plans régional, maghrébin, méditerranéen ou même mondial, ce qui fait une vie artistique n’est pas totalement présent.
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