Revue de presse. Le blocus de Gaza, alpha et oméga de la crise

Redaction

Les Palestiniens se sont mis d’accord sur un cessez-le-feu à long terme avec Israël et l’allègement du blocus de Gaza qui asphyxie l’enclave depuis 2007. Le point sur les raisons de ce siège et ses conséquences, l’un des principaux points d’achoppement entre Israël et les Palestiniens. 

Israéliens ont annoncé un cessez-le-feu permanent et illimité, mardi, mettant fin à cinquante jours de guerre entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza, selon un haut responsable palestinien. Il prévoit l’allègement du blocus de l’enclave. La levée de ce blocus était l’une des principales revendications des Palestiniens. De leur côté, les Israéliens réclamaient la démilitarisation de l’enclave. Explications.

Les arguments justifiant le blocus

La sécurité. « Nous n’accepterons un accord sur un cessez-le-feu que s’il y a une réponse concrète à nos besoins sécuritaires », déclarait encore Benyamin Netanyahu dimanche, en allusion aux tirs de roquette sur Israël depuis l’enclave. Un argument mis en cause par les Palestiniens: « Ce n’est pas à l’occupé d’assurer la sécurité de l’occupant. On n’a jamais exigé cela d’aucun peuple dans le monde », rétorquait Leïla Shahid, déléguée générale de Palestine en France, en 2001. Le blocus vise officiellement, pour Israël, à éviter l’entrée dans le territoire d’armes et les matériaux destinés à la construction de tunnels.

Le deuxième objectif, inavoué, est celui de « faire pression sur la population palestinienne afin qu’elle se retourne contre le Hamas », explique à L’Express Daniel Levy, directeur du programme Moyen-Orient à l’European Council on Foreign Relations. En plus d’être illégitime, puisqu’il s’agit d’une punition collective, contraire au droit international, cet argument est inefficace, selon lui: « Le siège du territoire tend plutôt à renforcer le soutien à ce qu’une large partie de la population considère comme une forme de résistance. Les autorités israéliennes ont sont conscientes. »

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