Revue de Presse. Les députés réclament à Bouteflika un salaire de plus de 37 millions et un passeport diplomatique

Redaction

Au moins 220 députés -certains parlent de 300- ont bien signé une pétition réclamant la révision de la prime de logement, du point indiciaire, de la retraite pour les députés qui exercent une activité professionnelle et, last but not least, un passeport diplomatique. Ce sont les députés du pouvoir, FLN, RND et TAJ, qui ont le plus apposé leur signature à ces demandes.

Des revendications liées à l’impératif de préserver leur « dignité » de haut-cadres de l’Etat, ainsi que l’affirment certains d’entre eux. Les députés de l’opposition, comme ceux du FFS, tiennent d’ailleurs fortement à se démarquer de ces demandes. «On revendique des pouvoirs pour le parlement et non des primes et des passeports diplomatiques », explique l’un deux.

En tout cas, selon nos sources, le bureau du parlement a signifié aux initiateurs de la pétition qu’elle n’est pas la bienvenue. Il semble donc que la pétition ne risque pas d’avoir des lendemains. Mais pourquoi les députés de la «majorité » se sont-ils sentis en mesure de faire de telles demandes qui, c’est une évidence, ne risquent pas d’améliorer l’image qu’ont les Algériens du travail des parlementaires ?

Certains l’expliquent par un marchandage : les députés faisant savoir qu’ils avaliseront la révision constitutionnelle annoncée en contrepartie de ces « concessions » sur leur statut. Mais la question de la révision constitutionnelle semble avoir été définitivement décalée à l’aprèsprésidentielle, les députés pétitionnaires n’ont pas vraiment quelque chose à marchander.

Chiche ! C’est plutôt une affaire de « climat », explique un connaisseur, les «députés ne sont pas mieux informés que les journalistes. Ils baignent dans un halo de rumeurs et de spéculations qui les poussent à « croire » qu’ils peuvent élever des demandes qui seront « comprises au vol » par le pouvoir politique.

Un député de l’opposition retourne d’ailleurs la question de manière piquante : « Supposons que le gouvernement dise brutalement «niet » à ces députés-pétitionnaires, pas d’augmentation de salaires, pas de primes… Vous croyez qu’ils ne lèveront pas la main pour approuver la révision constitutionnelle qui leur sera soumise ? ».

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