Champion d’Algérie 2012-2013 avec Sétif, Hubert Velud a été démis de ses fonctions il y a deux semaines, officiellement pour des raisons sportives. L’entraîneur français, lui, a une autre version.
Depuis le 7 septembre dernier, Hubert Velud (54 ans) n’est plus l’entraîneur de l’ES Sétif, qu’il avait pourtant conduit au titre national au printemps dernier (le préparateur physique Cédric Roger et l’entraîneur des gardiens Mourad Ben Amer ont également été licenciés, NDLR).
Ses dirigeants, qui ont nommé son adjoint Kheireddine Medoui pour assurer l’intérim, ont avancé des motifs sportifs pour justifier leur décision, « même si, dans la lettre de licenciement, ce n’est pas très clair. » Celle qu’a livrée Velud à Jeune Afrique n’est évidement pas la même, et le technicien français ne s’est pas privé pour donner quelques précisions.
Contrats à la baisse
Selon lui, le motif est strictement financier. « Sportivement, l’équipe était invaincue en Ligue 1 (deux victoires et un nul), avec un match en moins. Effectivement, en Coupe de la CAF, l’équipe est éliminée. Mais si on m’a viré de l’ES Sétif, c’est parce qu’on ne pouvait plus me payer. Après le titre, ils ont doublé mon salaire, et j’ai prolongé mon contrat jusqu’au 30 juin 2015 (Velud avait signé un contrat de deux ans en juillet 2012).
Et d’après certaines rumeurs qui couraient il y a encore quelques jours, les dirigeants envisageraient de revoir les contrats de plusieurs joueurs à la baisse. » Velud, qui est rentré en Corse et qui a quelques contacts avec des clubs nord-africains, n’entend pas s’asseoir sur ce qu’il estime lui être du. « On me doit vingt-et-un mois de salaire. Je vais donc très rapidement entamer une action et saisir la Fifa. »
