Revue de Presse. Les surprenantes images d’Abdelaziz Bouteflika

Redaction

Plutôt que par les bilans médicaux, il apparaît de plus en plus évident que c’est par l’image télévisuelle que les préposés à la communication présidentielle ont retenu d’informer sur l’évolution de l’état de santé de Bouteflika. Dimanche, ce dernier, recevant Lakhdar Brahimi, est apparu pour la première fois débout, dans le confort douillet de son salon, dans une ambiance sciemment voulue bon enfant.

L’entrevue entre le médiateur onusien dans le conflit syrien et le président de la République a échappé en effet à la rigidité protocolaire et à la solennité que devait recommander l’échange autour d’un dossier aussi sensible que celui syrien. Sur les images de l’audience que la télévision a montrées, les téléspectateurs ont été surpris par l’intrusion subite de deux enfants, probablement les neveux du chef de l’Etat, dans le salon où les deux hommes devisaient, qu’ils distrairont d’ailleurs pendant un bon moment. L’intrusion des deux enfants au milieu d’une discussion autour d’un problème à la gravité indéniable ne saurait être fortuite. Même au niveau de sa résidence, le chef de l’Etat bénéficie d’un service protocole, à plus forte raison que c’est là où il travaille depuis son retour de France, après sa longue hospitalisation. Les deux neveux ne pouvaient qu’y être introduits pour les besoins d’une mise en scène qui est érigée en seul mode de communication relativement à l’évolution de la maladie de Bouteflika.

L’association des deux enfants dans l’image du jour que la télévision nationale devait diffuser s’est voulue assurément de compléter le message véhiculé par la position debout de Bouteflika, à savoir une évolution positive de sa convalescence. Le message dans cette séquence où Bouteflika est filmé en train de câliner ses deux neveux est que le chef de l’Etat est capable de gestuelle. Cela, dans l’idée des concepteurs de la séquence en question, devrait balayer les anciennes images montrant Bouteflika en robe de chambre, livide et parvenant difficilement à se saisir d’une tasse de thé.

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