Jamel* affiche 55 ans, dont 28 passés en France. Aujourd’hui patron d’une petite entreprise de BTP en Haute-Garonne, il continue régulièrement à faire l’aller-retour entre Toulouse et le sud de l’Atlas algérien où vivent ses parents. Féru d’histoire, il veut suivre les élections avec impatience.
Pour les expatriés d’Algérie, les élections durent jusqu’à jeudi. Êtes-vous allé poser votre bulletin ?
J’y suis allé samedi à la première heure ! Pour moi, c’est un acte sacré. Le droit de vote, c’est la liberté, la démocratie. Cela représente le choix des hommes et des idées. Et puis, ce sont des élections importantes, car, même si Bouteflika est réélu, je pense que ce seront les dernières élections de ce type. Dans cinq ans, le scrutin sera sans doute plus ouvert.
Comment voyez-vous ces élections se dérouler ?
Je trouve que, en Algérie en tout cas, les échanges sont plus importants. Il y a du débat, notamment sur les chaînes de télé où les gens discutent et expliquent leurs désaccords. Avant, à la télé, tout le monde était content ! Ça prouve que l’on s’avance vers un embryon de démocratie. C’est positif. Après, ici à Toulouse, je regrette le manque de mobilisation des jeunes Algériens. Ils se sentent moins concernés. Sans doute parce que, contrairement à la communauté noire américaine, ils ne se sont pas battus pour le droit de vote…
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