Les mines antipersonnel implantées par la France coloniale continuent de faire des victimes en Algérie. Plus de 4 000 Algériens en ont été victimes depuis l’indépendance. L’Armée nationale populaire en a neutralisé jusque-là 9 millions. Le chantier est en cours et s’étalera jusqu’en 2017.
«La France, ce pays civilisé, pays des droits de l’homme, de la justice, de l’égalité et de la démocratie, continue à nous offenser dans notre pays. Elle a brisé nos rêves et mis obstacle à notre avenir. Les victimes de mines antipersonnel ont totalement perdu le goût à la vie. Certains veulent même en finir.» Semées par la France entre juin 1956 et le 18 mars 1962, la veille du cessez-le-feu, près de 9 millions de mines antipersonnel ont été neutralisées par l’Armée nationale populaire depuis 1963. Plus de 4000 mines sont détruites chaque mois. 60 000 hectares ont été nettoyés jusque-là. Les chiffres sont vertigineux et démontrent la nature «sanglante» de l’occupation française.
Plus de 4 000 Algériens en ont été victimes, sans compter ceux qui en sont morts, ainsi que ceux qui n’ont pas pu justifier leur handicap pendant les premières années d’indépendance, affirment certaines associations algériennes des victimes de mines. La dernière victime remonte à avril 2011. Il s’agit d’un enfant de 10 ans de Zeribet El Oued, dans la wilaya de Biskra. A l’indépendance, l’Algérie s’est retrouvée livrée à elle-même. Elle ne possédait ni les effectifs spécialisés ni les techniques de déminage et aucun plan n’a été remis avant 2007 par la France permettant l’identification des zones minées. Une seule information était à la disposition des autorités algériennes : les zones minées se trouvent sur les deux lignes, Challe et Morice. «C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.»
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