Réunis au Caire, les ministres des Affaires étrangères des six pays voisins de la Libye ont appelé lundi à l’arrêt immédiat des actes de violence et au désarmement simultané de toutes les milices. Les Émirats arabes unis et l’Égypte sont accusés par les pays occidentaux d’avoir bombardé depuis les airs des positions islamistes.
Les pays directement menacés par le chaos libyen ont tenu à souligner au Caire qu’ils étaient les principaux intéressés par ce qui se passait dans l’ex-Jamahiriya, décrypte notre correspondant dans la capitale égyptienne Alexandre Buccianti. Ils ont souligné dans leur communiqué final qu’ils devaient être « partie prenante essentielle dans toute initiative régionale ou internationale sur la Libye ». Un message implicitement adressé à l’Occident accusé par plusieurs chefs de diplomatie d’avoir abandonné la Libye au chaos après son intervention militaire, mais aussi au Qatar qui soutient certaines milices islamistes.
Un chaos devenu transfrontalier et qui menace de déstabiliser les voisins de la Libye, tant par la contrebande d’armes que par les actes terroristes des milices jihadistes contrôlant plusieurs régions importantes du pays. La réunion du Caire a aussi été l’occasion pour l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie de renforcer « une coopération stratégique » sur la Libye. L’option militaire est exclue pour l’instant, comme l’a souligné le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
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