Revue de presse. Loi de Finances : L’inquiétante chute des exportations d’hydrocarbures

Redaction

La baisse des exportations algériennes d’hydrocarbures a connu une accélération début 2014. Une évolution qui les spécialistes, mais pas le gouvernement algérien, qui reste de marbre.

Le gouvernement algérien maintient l’essentiel de la dépense publique dans le projet de loi de finances 2015, alors que les signes inquiétants s’accumulent pour inciter à infléchir la politique économique en vigueur depuis une décennie, pour aller vers un nouveau modèle moins dépendant des hydrocarbures. Cette tendance devrait se confirmer dès cette semaine lors d’un conseil des ministres prévu pour mercredi 27 août, selon l’économiste Abderrahmane Mebtoul, pour un examen du projet de loi.

Le gouvernement refuse de prendre un nouveau virage malgré « l’incertitude du marché mondial des hydrocarbures », d’une part, et « la très forte consommation intérieure, favorisée par les subventions », d’autre part, selon les propos de M. Mebtoul.

Mais le plus inquiétant provient des chiffres de la Banque d’Algérie, qui avait tiré la première salve, dans sa note de conjoncture pour le premier trimestre 2014. Le rapport faisait état d’une baisse des exportations des hydrocarbures de 9% en volume, et de 12% en valeur, soit une nette accélération de la baisse des recettes de l’Algérie en devises en ce début d’année, malgré les assurances du gouvernement.

Baisse en volume « alarmante »

Ces données ont suscité de vives réactions, dans les milieux pétroliers comme chez les économistes et financiers. Commentant ces résultats, Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach, estime, dans une déclaration à Maghreb Emergent, que « ce qui est alarmant, c’est surtout la baisse des exportations d’hydrocarbures en volume, car elle est en train de s’inscrire dans une période de baisse continue depuis 2008, avec une aggravation en 2012-2013 ».

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