L’opposition et la société civile burkinabè appellent à un vaste rassemblement ce dimanche à Ouagadougou pour contester la désignation par l’armée du lieutenant-colonel Isaac Zida pour conduire la transition politique au Burkina Faso.
Les principaux commandants de l’armée du Burkina Faso ont annoncé samedi 1er novembre qu’ils avaient choisi le lieutenant-colonel Issaac Zida pour présider la transition politique, dissipant ainsi l’incertitude qui régnait depuis la démission de Blaise Compaoré. Cette désignation n’est pas du goût de l’opposition et de la société civile du Burkina Faso qui appellent la population à une démonstration de force, ce dimanche, à 8 h 00 locale (9 h à Paris), sur la place de la Nation, à Ouagadougou.
Pour l’opposition, il est hors de question que l’armée prenne la tête de l’État. « La victoire issue de l’insurrection populaire appartient au peuple, et par conséquent la gestion de la transition lui appartient légitimement et ne saurait être en aucun cas confisquée par l’armée », ont écrit les partis de l’opposition et les associations de la société civile dans un communiqué commun, samedi. Elles ont souligné dans ce document « le caractère démocratique et civil que doit avoir cette transition ».
Si les militaires burkinabè ont affirmé que la transition se ferait de manière démocratique, en concertation avec l’opposition et avec la société civile, ils sont restés flous sur les modalités pratiques. Le rassemblement prévu ce dimanche est donc « un véritable test », selon Anna Sylvestre-Treiner, envoyée spéciale de France 24 à Ouagadougou. « Son importance pourrait déterminer du rapport de force avec les militaires pendant ce début de transition. »
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