Revue de presse. Mandela et l’exercice du pouvoir Un modèle de dirigeant pour les algériens

Redaction

Lu sur El Watan

La disparition de Nelson Mandela a occupé le menu des discussions dans les chaumières constantinoises sans pour autant détrôner le sujet principal du jour, à savoir le tirage au sort de la Coupe du monde de football tenue ce vendredi à Bahia la brésilienne.

Même si la frange des jeunes connaît peu le personnage pour lui témoigner de la sympathie, beaucoup parmi ceux que nous avons interrogés, hier, ont exprimé de l’émoi face à une perte certaine pour l’humanité tout entière et l’Afrique en particulier.
Djamel, cadre quinquagénaire de la jeunesse et des sports, résume cet état d’esprit : «C’est la disparition d’une icône en premier lieu. Mandela est le libérateur de l’Afrique. Les dirigeants africains au lieu de s’identifier au dictateur du Zimbabwe Robert Mugabe devraient prendre exemple sur lui.» Le mot «perte» est repris par tous ceux que nous avons interviewés et qui ont déclaré connaître Mandela. C’est le cas pour Farida, employée aux guichets de l’état civil au district de Sidi Rached : «Je suis touchée par son décès en tant qu’Africaine et Algérienne, sa disparition a été un choc pour moi. Nous avons grandi en admirant son parcours. Sa vie a marqué tous les Africains.»

Zineddine, un commerçant de 33 ans, rencontré à Djenane Ezzitoun, considère lui aussi que c’est une perte pour l’Afrique s’agissant d’un homme de principe, grand militant antiraciste. «Si au moins quelqu’un chez nous pouvait réaliser la moitié de ce qu’il a fait», regrette-t-il.
Son copain Achraf, 35 ans, déclarant en douane, avoue quant à lui peu connaître le personnage. «Depuis hier j’entends dire que c’est une perte mais personnellement, j’ai très peu d’informations sur Mandela et je dois reconnaître que sa mort ne me fait pas grand-chose.» Même son de cloche parmi un petit groupe d’étudiants en première année, résidents dans une cité universitaire et rencontrés dans un café de la ville. «Je ne sais rien de cet homme ni de l’Afrique du Sud», résume l’un d’eux, avec l’approbation des autres !

Ahmed Meliani, enseignant et cadre militant de la gauche politique en Algérie, souligne lui aussi qu’il s’agit de la disparition d’un homme qui a marqué le XXe siècle par sa lutte contre l’apartheid et pour des idéaux d’égalité entre les races et la justice. «En même temps, c’était un homme qui s’était distingué par sa grande clarté vis-à-vis des choses, au moment où il a conclu l’accord de la fin de l’apartheid et qui a su garder la modestie nécessaire. La preuve, il a assuré un seul mandat présidentiel avant de se retirer pour garder l’estime du monde. La sympathie que lui témoignent les Sud-Africains après sa mort démontre toute l’autorité morale qu’il a gardée.»

Justement, à ce propos, que devrait inspirer la carrière politique de Nelson Mandela à nos gouvernants ?

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