Revue de presse. Menaces terroristes durant la fête de l’Aïd

Redaction

Entre le gouvernement de Mehdi Jomaâ et le parti islamiste “Ennahdha”, rien ne va plus. Et pour cause. L’engagement sans retenue du ministère de l’Intérieur dans une campagne d’arrestation de toute personne recherchée et soupçonnée d’apporter un soutien au terrorisme n’est pas pour plaire au chef du parti, Rached Ghannouchi.

Celui-ci n’a pas hésité à dénoncer les nombreuses arrestations opérées dans les rangs des salafistes qu’il a qualifiées “d’anarchiques” et en violation de la loi et de la Constitution, allant jusqu’à proférer, ouvertement, des menaces contre le gouvernement. Ghannouchi — fort de la majorité dont bénéficie, encore son parti à l’Assemblée nationale constituante (ANC) — a, en effet, menacé de faire chuter ce gouvernement s’il ne révise pas sa politique antiterroriste. Dans le même sens, deux de ses lieutenants avaient critiqué la décision de fermer les mosquées dirigées par des extrémistes religieux et échappant au contrôle du ministère des Affaires religieuses.

Celui-ci, qui en a annoncé une vingtaine, a affirmé que la fermeture de ces mosquées n’est pas définitive et qu’elles seront ouvertes, de nouveau, aux fidèles, dès la nomination par l’État de nouveaux imams. Cependant, les arrestations de salafistes ne connaissent pas de répit. Chaque jour a son lot d’arrestations au cours d’opérations menées, avec vigueur, par les forces de la garde nationale et de la police dans les quartiers dits chauds, fiefs des salafistes dans les diverses villes du pays. Dans ce contexte, 52 arrestations ont été opérées durant les dernières 24 heures.

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