Revue de Presse. Mustapha Zitouni, une légende du football franco-algérien, s’en est allé

Redaction

Décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l’âge de 85 ans, l’ancien défenseur de l’AS Monaco a été partie prenante de l’histoire de France dans les années 1950. En pleine guerre d’Algérie, Mustapha Zitouni, alorts international français, était parti clandestinement en Algérie pour répondre à l’appel du Front de libération nationale (FLN).

Le témoin d’une époque. Tandis que le football pleure la disparition du Portugais Eusebio, le ballon rond a perdu un autre de ses grands représentants, moins connu pour ses talents mais plus pour son rôle lors du conflit franco-algérien, de 1954 à 1962. Décédé dans la nuit de samedi à dimanche, à l’âge de 85 ans, Mustapha Zitouni a été un très grand défenseur central du Championnat de France des années 1950, lorsqu’il évoluait à l’AS Monaco.

International français à quatre reprises, celui qui est né dans une Algérie encore française en 1928 allait voir sa carrière être brisée par la décolonisation. En avril 1958, à quelques mois du Mondial Suédois qu’il aurait disputé avec les Bleus, Zitouni décide de rallier clandestinement Alger, après l’appel du Front de libération nationale (FLN), qui lutte pour l’indépendance du pays. Un engagement qui « brisa sa carrière française et le priva de la Coupe du Monde 1958 », mais qui fit de lui « une vraie légende du football algérien », a notamment expliqué l’AS Monaco sur son site internet.

L’équipe d’Algérie a dû attendre 1963 pour être reconnue par la Fifa

Le défenseur n’est d’ailleurs pas le seul à prendre cette décision puisque Rachid Mekhloufi, Abdelaziz Ben Tifour et Saïd Brahimi ont eux aussi fui la France à cette période. La défection de Zitouni et de ses coéquipiers avaient évidemment provoqué l’émoi, d’autant que le natif d’Alger était en train de prendre la place de Robert Jonquet, idole du football tricolore, en équipe nationale. En attendant l’indépendance de l’Algérie, en 1962, l’ancien Monégasque a disputé de nombreux matches amicaux pour une équipe des Fennecs (alors surnommée « équipe du FLN ») non reconnue par la Fifa.

Il a mis fin à sa carrière de joueur en 1967 au RC Kouaba, club qu’il entraîna avant de diriger d’autres formations algériennes puis libyennes. Zitouni s’installa ensuite à Nice, où il travailla pour la compagnie aérienne Air Algérie, avant de s’éteindre le week-end dernier. Selon le site de Nice Matin, ses obsèques se dérouleront mercredi après-midi, à Nice.

Lu sur Métro News

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