Revue de presse. Ouyahia, Belkhadem et Benbouzid bientôt ambassadeurs d’Algérie ?

Redaction

Lu sur Le Courrier d’Algérie

Le journal Jeune Afrique, qui en fait l’annonce, se livre à un luxe de détails, ce qui prête à penser que le tuyau pourrait ne pas être totalement crevé, d’autant un moment chez les walis, les ambassadeurs, les magistrats et les chefs de daïra est bel et bien prévu dans les tout prochains jours. Rumeurs, intox ou faits (bientôt) avérés.

Le magazine Jeune Afrique, dont la proximité avec certains très hauts responsables algériens est de notoriété publique, vient en quelque sorte de balancer le scoop de l’année.

À l’en croire, trois personnages très haut en couleur de la scène politico- médiatique algérienne pourraient très bientôt être nommés ambassadeurs.

Il ne s’agit bien entendu pas de promotions, étant entendu que les trois personnages dont il est question sont d’anciens ministres, chefs de gouvernement, et responsables des deux plus grands partis politiques du pays, le FLN et le RND.

Il s’agirait au contraire d’éloigner ces éventuels perturbateurs en vue d’aborder en toute sérénité la dernière ligne droite avant les élections présidentielles d’avril 2014. C’est ainsi que ce journal nous apprend qu’Ahmed Ouyahia, l’ancien Premier ministre et patron incontesté du RND (qu’il a quitté volontairement), devrait être nommé ambassadeur à Washington.

Quand à Abdelaziz Belkhadem, ancien chef de gouvernement, ministre des Affaires étrangères et ministre d’État représentant personnel du président Bouteflika, mais aussi et surtout ancien patron de la puissante machine électorale du FLN, dont il a été «éjecté» de manière particulièrement humiliante, devrait, quant à lui être désigné comme ambassadeur d’Algérie au niveau de l’Arabie saoudite.

Quant à Abou Bakr Benbouzid, grand responsable du sinistre dans lequel se débat l’école algérienne, et qui était pressenti à la tête du RND, il devrait quant à lui être nommé représentant de l’Algérie auprès de la République fédérale de Russie.

Le choix n’est pas fortuit pour un homme dont on a souvent parlé d’une relative «proximité» entre lui et le tout puissant président, Vladimir Poutine. Smaïl Chergui, jusque-là en poste à Moscou, devrait quant à lui prendre l’ambassade d’Addis- Abeba, où officiait Ramtane Lamamra jusqu’à sa désignation à la tête des Affaires étrangères à la faveur de ce dernier et important remaniement ministériel.

Le journal ne laisse pas d’interpréter de pareilles nominations, si elles venaient à se confirmer bien sûr, comme une volonté d’éloigner des candidats potentiels, qui pèsent relativement lourd sur l’échiquier électoral, en prévision des prochaines élections présidentielles. Reste à se demander au profit de qui cela se ferait, l’actuel chef d’État en quête d’un quatrième mandat, ou bien quelqu’un d’autre. Wait and see…

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