Si le Lagocephalus appelé familièrement, poisson lapin ou lièvre, fait débat dans les milieux des pêcheurs algériens, au sein de la population, c’était d’abord de la curiosité, puis c’est la crainte et la peur, qui s’installent désormais, le poisson pouvant être consommé » par erreur » peut être mortel.
Quelques jours après, des prises de Lagocephalus sont effectuées dans plusieurs parties du littoral, notamment à Skikda, Annaba. Peu connu jusque là, ce poisson a fini par attirer autant la curiosité que la méfiance des milieux de la pêche artisanale. « Au début, on était un peu étonné de rencontrer ce type de poisson, rare sur nos côtes », affirme Mustapha Fardjallah, président de la chambre de la pêche de la wilaya de Chlef. Le nombre pêché de cette nouvelle espèce de poisson herbivore « est minime pour le moment » rassure-t-il, ajoutant que » nous ne savons pas exactement quel est son nombre et ses habitats, sur notre côte « .
« Pour en savoir plus, il faudrait attendre le retour du redoux, vers la mi-mai, lorsque les petits métiers vont à nouveau sortir en mer en nombre, pour connaître si ce type de poisson est nombreux sur notre littoral, ou s’il ne fait que passer », explique-t-il dans un entretien téléphonique avec l’APS. Dans une première réaction à l’apparition de ce poisson rare sur les côtes algériennes, mais déjà largement connu en Méditerranée orientale, où il est consommé, le CNRDPA a affirmé qu’il s’agit du Lagocephalus, ou poisson lièvre. Mohamed Etsouri, chercheur au CNRDPA, a affirmé à l’APS, que cette espèce de poisson est endémique à la Mare Nostrum, mais que son comportement, par rapport à son milieu naturel est peu connu.