Revue de presse. Pour qui votera l’armée ?

Redaction

Lu sur Echourouk

A l’approche de toute échéance électorale, réapparaît la polémique concernant le poids décisif des voix de l’institution militaire et des corps constitués dans l’élection d’un candidat … quel est donc le nombre exact des électeurs appartenant aux corps constitués, comment votent-ils et pour qui ?

 

Selon des statistiques, non–officielles, le nombre des électeurs appartenant aux corps constitués (armée, gendarmerie, police, protection civile, douanes, et garde communale) est estimé à près de 800.000 électeurs ce qui fait d’eux la masse électorale la plus importante et pouvant faire la différence si tous ces électeurs décidaient de voter pour un seul candidat parmi les six en lice pour l’élection du 17 avril prochain.

Depuis 2004, les corps constitués ne votent plus dans les casernes après la révision de la loi portant code électoral… donc, depuis dix ans les électeurs des corps constitués votent dans les mêmes centres de votes destinés aux autres électeurs mais des bureaux spéciaux leur sont dédiés et bien que les procès-verbaux soient soumis aux mêmes réglementations des autres procès-verbaux.

Le vote des corps constitués était le sujet de polémiques et d’accusations entre le pouvoir et l’opposition à la veille de la tenue des dernières élections législatives…l’opposition a réclamé l’imposition des mêmes règles pour tous, c’est-à-dire que les corps constitués doivent voter de la même manière que tous les Algériens mais le pouvoir a mis l’opposition devant le fait accompli et a fait la sourde oreille.

C’est dans ces conditions qu’interviendra la prochaine échéance électorale. Est-ce que la classe politique est toujours sceptique par rapport à la transparence du vote des corps constitués ?

Le porte-parole officiel de la direction de campagne du candidat Ali Benfis estime que la manière dont votent les corps constitués ne constitue aucune menace ou doute sur la transparence et l’intégrité des élections du 17 avril prochain. Lotfi Boumghar a ajouté que «le général-major Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’etat-major de l’ANP a affirmé que l’institution militaire se positionnera à la même distance pour tous les candidats et nous faisons confiance à cet engagement tant qu’il n’y a pas d’indices sur des facteurs qui pourrait entacher l’intégrité de l’opération électorale par rapport à ce sujet.»

Lakhdar Benkhelaf, député du Front de la justice et du développement considère pour sa part qu’ «il faut rouvrir le débat sur les inscriptions collectives et surdimensionnées des membres de l’institution militaire notamment à la veille des élection législatives.» «Nous avions à cette époque attiré l’attention sur ce fait mais l’administration a fait la sourde oreille et après la communication des résultats tout le monde a compris le pourquoi de la chose !»

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