Alors que le coup d’envoi de la campagne pour la présidentielle du 23 novembre vient d’être donné, le parti islamiste Ennahda, qui ne participe pas au scrutin, n’a toujours pas dit quel candidat il entendait soutenir parmi les 27 en lice.
La campagne, dont le coup d’envoi a été donné samedi 1er novembre, se déroulera sans les islamistes. Parmi les 27 candidats en lice pour l’élection présidentielle tunisienne du 23 novembre, aucun ne bat pavillon Ennahda. Sans représentant officiel, le parti, qui a longtemps combattu le principe même d’une présidentielle au suffrage universel, s’est également abstenu de soutenir l’un ou l’autre des candidats. Pas même le président sortant, Moncef Marzouki, pourtant élu à la fin de 2011 à la faveur d’une alliance avec la formation de Rached Ghannouchi.
Relégué au rang de deuxième force politique du pays après les élections législatives du 26 octobre (69 sièges sur les 217 que compte l’Assemblée des représentants du peuple), Ennahda reste « ouvert à toutes les options », a récemment déclaré sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM l’un de ses hauts responsables, Abdelhamid Jelassi. « Nous cherchons toujours le candidat qui va réaliser les objectifs de la révolution », a-t-il précisé avant d’indiquer que le Conseil de la Choura, l’autorité suprême du mouvement, allait se réunir « dimanche et lundi » pour discuter du sujet.
Du côté de Nidaa Tounès (« L’Appel de la Tunisie »), vainqueur des législatives (85 sièges), on fait de cette présidentielle un objectif avoué. Son chef, Béji Caïd Essebsi, âgé de 87 ans, part favori du scrutin. Présenté par ses partisans comme le seul à pouvoir « faire barrage » aux islamistes, l’homme fort du parti est accusé par ses détracteurs d’être un produit du sérail, cherchant à rétablir le régime déchu de Zine el-Abidine Ben Ali.
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