Trois ans de prison ont été requis, lundi, à l’encontre de l’ancien flamboyant homme d’affaires algérien Rafik Khalifa, emprisonné en Algérie et jugé par défaut par le tribunal correctionnel de Nanterre (Haut-de-Seine) pour banqueroute et détournements de fonds.
Le fondateur du groupe Khalifa, écroué à Londres depuis 2007, a été extradé vers Alger où il a été emprisonné le 24 décembre 2013. «C’est le noyau dur de cette affaire», a souligné le procureur Philippe Bourion, décrivant un homme «talentueux», «vraisemblablement capricieux» et «formidablement ambitieux».
Dix autres personnes sont poursuivies, dont son ex-femme Nadia Amirouchen, un notaire, des anciens représentants de l’entreprise en France ainsi qu’un constructeur et équipementier aéronautique. Le parquet a requis à leur encontre des peines de six mois de prison avec sursis à deux ans de réclusion, dont 20 mois avec sursis, et des amendes de 10 000 à 80 000 euros. Ils sont accusés d’avoir, au moment de la déconfiture du groupe en 2003, dissimulé un certain nombre d’actifs. Il s’agit notamment de trois avions d’une valeur de 5,5 millions d’euros, une douzaine de voitures de luxe et une villa à Cannes (Alpes-Maritimes) évaluée à 35 millions d’euros, où le golden boy organisait de somptueuses réceptions avec Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Sting ou encore Bono.