L’ancien milliardaire algérien Rafik Moumen Khalifa, incarcéré à Alger, est jugé par contumace depuis lundi 2 à Nanterre, près de Paris. Accusés comme lui d’abus de confiance, de détournement et de banqueroute, dix coaccusés sont attendus à la barre.
Le procès de Rafik Moumen Khalifa, 47 ans, l’ancien milliardaire algérien, s’est ouvert lundi 2 juin au Tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. En l’absence du principal accusé, incarcéré à la prison d’El Harrach, à Alger, après son extradition de Grande-Bretagne en décembre dernier, ce sont dix autres personnes, dont son ex-épouse, Nadia Amirouchène, ses principaux anciens collaborateurs, un notaire, d’anciens représentants de son entreprise en France ainsi qu’un constructeur et équipementier aéronautique, qui vont défiler à la barre pour répondre des chefs d’inculpation d’abus de confiance, de détournement et de banqueroute.
Pendant les trois semaines de ce procès parisien, le tribunal de Nanterre entend décortiquer quatre affaires liées à la faillite du groupe Khalifa : l’acquisition pour 35 millions d’euros puis la revente de la villa Bagatelle de Cannes pour la moitié de son prix, les appartements parisiens loués par le groupe pour les proches de Khalifa, la cession de trois avions de Khalifa Airways pour un montant de 5,5 millions d’euros et enfin la revente d’une douzaine de voitures de luxe.
Premier volet de ce procès : les appartements en France. Pour mesurer l’ampleur de la gabegie reprochée au groupe Khalifa, il faut écouter la présidente du tribunal, Fabienne Siredey-Garnier, énumérer le nombre d’appartements, 13 au total, la plupart loués dans les beaux quartiers de Paris par l’ex-milliardaire à ses hauts cadres, à sa famille et à ses amis.
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