Lu sur Liberté
Les distributeurs automatiques de billets sont toujours hors service, et les paiements à vue se font dans une atmosphère délétère.
Un chèque d’un montant de près de 600 millions de centimes, débité du compte du trésorier de la commune de Tamanrasset, a été étrangement égaré par les services de la recette principale relevant d’Algérie Poste. Le chèque en question (n°129550), est destiné au payement de la rémunération de près de 250 fonctionnaires de la Fonction publique, tous secteurs confondus.
Ces derniers se trouvent ainsi contraints de prendre leur mal en patience à cause de “la négligence des responsables de ce centre payeur qui manquent de conscience professionnelle”, déplorent les fonctionnaires concernés.
Ces derniers ont évoqué vertement l’anarchie qui règne dans cet établissement et l’indifférence du personnel qui y travaille. “Ils ne nous accordent aucune considération. Nous effectuons souvent les opérations de retrait ou de versement d’argent dans une désorganisation inqualifiable”, ajoutent-ils non sans dépit. Le pire est que les mesures prises par le ministère de tutelle dans le cadre de l’amélioration du service public et les instructions données dans cette optique par le wali lors de sa dernière visite inopinée effectuée à cette poste ne sont, semble-t-il, que du vent. “Les responsables de cette structure, comme bon leur semble, essayent d’imposer leur diktat aux dépens des lois de la République. Ce n’est pas normal.
On se croirait dans une forêt où on applique uniquement la loi du plus fort”, clame-t-on. “Dernièrement, on a mis en place des tickets de caisse, sur instruction de la direction générale d’Algérie Poste, en vue de soulager les guichetiers qui travaillent quotidiennement sous pression. Une semaine après, soit juste après la visite du wali, l’anarchie regagne les lieux en raison de l’indisponibilité de tickets”, explique un guichetier sous le couvert de l’anonymat. Nous nous sommes rapprochés du receveur principal de cette institution pour avoir des explications sur cette situation problématique. Cependant, on nous a appris qu’il est en congé et que son intérimaire, préoccupé apparemment par des tâches autres que celles qu’on lui avait confiées, n’est pas encore venu.
Ce qui donne une idée de la déliquescence quasi totale de ce secteur à Tamanrasset. Dans d’autres bureaux, à l’instar de celui de Sersouf, les clients crient carrément à l’arnaque.
Les distributeurs automatiques de billets sont toujours hors service et les payements à vue se font dans une atmosphère délétère. Outre cela, les boîtes postales sont saccagées et mal gérées.
Le comble est que pour bénéficier d’une boîte postale, après bien sûr un bail d’attente, l’abonné est sommé de payer le montant de l’abonnement annuel et de prévoir une nouvelle serrure pour sa boîte. “J’ai payé l’abonnement ainsi que la serrure qui n’est, 6 mois après, pas encore installée. C’est à dire que la boîte est toujours ouverte et qu’à chaque fois j’y trouve du courrier qui ne m’est pas destiné”.