Depuis environ 2 ans les autorités algériennes mettent les bouchées doubles pour tenter d’améliorer l’environnement de l’investissement dans notre pays en espérant trouver bientôt (pourquoi pas en octobre prochain ?) la reconnaissance de leurs efforts dans le fameux «doing business» de la Banque Mondiale.
Le climat des affaires est un domaine où, comme on le sait, notre pays ne bénéficie pas d’une image très flatteuse dans les classements internationaux. Le dernier en date des «doing business» de la Banque Mondiale (BM), publié en octobre 2013, décrit une Algérie qui peine à convaincre dans le monde des affaires et qui est classée à un très mauvais 153ème rang mondial sur 189 pays. La BM,qui privilégie une approche concrète, passe au crible des indicateurs aussi divers que le cadre réglementaire, l’accès au crédit, la fiscalité, la création d’entreprises, l’octroi du permis de construire, où… le raccordement à l’électricité. Elle n’a relevé aucune amélioration au cours de la période récente et constate même une détérioration de la situation entre 2012 et 2013 s’agissant de 9 critères sur 10.
Marqué par un parti pris nettement plus idéologique, l’ «index of economic freedom» de la Héritage Foundation américaine prend en compte le degré d’ouverture de l’économie, le poids de la fiscalité, ou encore la qualité de la régulation.Le résultat n’est pas meilleur et le classement publié en avril dernier nous attribue la 143ème place.Il pointe notamment l’absence de réforme économique d’envergure dans notre pays en mentionnant un marché financier qui pèse à peine 1% du PIB, ou encore la hausse continue des dépenses publiques pour garantir la paix sociale. Autre motif de critique, notre trop forte dépendance aux hydrocarbures et les difficultés rencontrées par les investisseurs étrangers pour s’installer en raison notamment de la fameuse loi du 51/49.
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