Revue de presse. Que vont devenir les 100 milliards de dollars déposés par l’Algérie dans les banques américaines ?

Redaction

Soufiane Djilali, un opposant au président Bouteflika, vient de tirer la sonnette d’alarme sur les 100 milliards de dollars déposés aux USA par le gouvernement algérien et qui, avec le problème de la dette américaine, risquent tout bonnement d’être perdus.

Cri de cœur d’un patriote qui se fait du souci pour l’argent du peuple ou alarmisme intéressé d’un opposant qui cherche à mettre en difficulté le pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika ? Le président de Jil Djadid (nouvelle génération), Soufiane Djilali, vient de tirer la sonnette d’alarme : les 100 milliards de dollars déposés par les autorités algériennes dans les banques américaines risquent de fondre comme neige sous soleil.

« L’Algérie risque de perdre tout simplement 100 milliards de dollars en un clin d’œil. Le risque est immense, mais nos politiques prennent cela à la légère », s’est-il alarmé hier lundi 14 octobre sur sa page Facebook.

Et à M. Djilali d’enfoncer le clou : « Après l’aïd, au sortir d’un bon gueuleton de viande, les Algériens risquent de découvrir le pot aux roses. Cela sera trop tard: M. Bouteflika avait offert aux américains nos réserves de change, il fallait bien payer la facture du 3ème mandat! Elle nous aura coûté 100 milliards de dollars ».

Quelle mouche a donc piqué le président de Jil Djadid pour émettre une si sombre prédiction ? Il fonde son argumentaire sur le rapprochement de « la date limite du 17 octobre pour le relèvement du plafond de la dette fédérale ». « En août 2011, j’ai eu à faire deux communiqués, le deuxième en réponse au ministre des Finances, pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’imminence d’un effondrement du dollar. Bien entendu, personne n’a voulu prendre au sérieux l’avertissement », a-t-il rappelé.

Demain mercredi (16 octobre), il sera l’invité d’une émission de Dzair TV, une nouvelle chaîne de télévision privée, pour évoquer ce sujet qui est, à ses yeux, d’« une extrême gravité ».

Le ministre des Finances Karim Djoudi comme le gouverneur de la banque d’Algérie Mohamed Laksaci ont toujours rassuré, eux, sur le sort de cet argent mis dans les banques américaines. Portant au pinacle la « gestion sécurisée des réserves de change du pays », M. Djoudi avait écarté d’un revers de la main tout risque sur les fonds algériens déposés aux USA. « Les réserves de change de l’Algérie sont placées en actifs publics. Les risques sont nuls parce que ce ne sont pas des risques de marché », avait-il soutenu.

Qui a tort qui a raison ? L’avenir nous le dira.

Lu sur Le Courrier de l’Atlas

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