Le ramadan s’est terminé dans la bande de Gaza, mais il n’y aura pas de célébration, étant donné que les combats se poursuivent. En Cisjordanie, en solidarité avec l’enclave palestinienne, les habitants ont eux aussi annulé les événements prévus. Les Palestiniens portent le deuil du millier de Gazaouis tués depuis le début de l’opération israélienne.
La station de bus de Ramallah est vide. Aucun transport en commun n’est stationné. Dans les rues, quelques rares voitures filent à toute allure, ravies d’éviter les traditionnels bouchons de la ville. Sameer prend le soleil devant chez lui avec un ami. Le cœur n’est pas à la fête. « Il n’y a personne. C’est la fin du ramadan mais à cause de ce qui se passe à Gaza, des enfants tués, ce n’est pas bien. Les gens ici ne sont pas heureux. Tout le monde est triste. Vraiment très triste », déplore Sameer.
« Nous sommes un seul et même peuple »
L’immense majorité des commerces est fermée. Excepté cette épicerie située non loin du centre-ville. Le propriétaire a les yeux rivés sur la télévision qui passe en boucle des images des combats à Gaza. Un client entre dans le magasin. Il se veut solidaire des gazaouis : « Gaza souffre et nous souffrons avec eux. Nous sommes un seul et même peuple. Il n’y a pas d’un côté la Cisjordanie et de l’autre Gaza. Nous sommes indivisibles. Un seul pays des deux côtés de la frontière. De ce que j’ai pu voir, toutes les villes ici sont en deuil. »
Seul événement maintenu, une prière à la Muqata, le siège de l’Autorité palestinienne, à laquelle a participé Rami Hamdallah. Le Premier ministre palestinien a lui aussi insisté sur le drame vécu à Gaza par les habitants.
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