N’est-il pas temps de supprimer un dispositif aussi inutile dans la lutte contre les accidents de la route que coûteux économiquement et socialement ? A l’heure où la mesure du retrait de permis de conduire pour certaines infractions au code de la route boucle ses dix ans, il serait peut-être temps d’en faire le bilan et de voir, sans crispation ni populisme et sans souci autre que l’efficacité du système de la sécurité routière, si celle-ci a encore un sens et une nécessité.
Plusieurs facteurs imposent ce constat, quand d’autres pousseraient tout simplement à la suppression de cette mesure qui semble de plus en plus difficile à défendre. Il n’y a qu’à examiner l’attitude des autorités qui, après le drame de Laghouat, un énième donc, annoncent une réunion de coordination multisectorielle contre les accidents de la route. Objectif officiel : «Examiner les causes de la hausse des accidents de la route en Algérie et de prendre, ainsi, les mesures nécessaires pour limiter l’ampleur de ce phénomène».
En d’autres termes, on ne sait toujours pas pourquoi toutes les mesures prises jusque-là n’ont pas suffit à faire baisser le nombre des victimes des accidents sous la barre des 4.000 morts, chiffre qui est au même niveau depuis plus d’une décennie, faut-il le rappeler. L’année 2013, encore une autre année meurtrière, a enregistré 42.864 accidents de la route qui ont fait 4.540 morts et 58.269 blessés, classant l’Algérie parmi les premiers pays au monde qui connaissent le plus grand nombre d’accidents routiers.
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