De Bologhine à Aïn Naâdja, les maires sont débordés par les demandes de relogement. D’autant que le dernier séisme a fini d’exacerber le ras-le-bol des habitants, obligés de vivre dans des conditions précaires.
«L’Algérie est un grand hôpital où seul le service d’urgence fonctionne. Il n’y a aucune étude, ni aucune stratégie dans la politique de relogement engagée par l’Etat. L’opération reste du bricolage. Quant à leurs promesses, elles ne sont que poudre aux yeux.» Le dernier séisme qui a frappé la côte de Bologhine le 1er août a fini par accentuer la crise du relogement.
Les habitants de plusieurs communes occupent la rue et assiègent les différentes APC. Les responsables locaux, notamment ceux de Bab El Oued et La Casbah, avouent qu’ils sont dépassés. Le problème n’est pas nouveau, mais le dernier tremblement de terre de magnitude 5,6 qui a coûté la vie à six personnes et blessé plus de 400 autres, rappelle à tous la crise du logement des années 90’.
S’étant rendus dans les localités touchées le jour-même du tremblement, le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, et le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, ont rassuré depuis l’avenue Mira à Bab El Oued : «Tous les sinistrés seront relogés à partir de ce soir.» Pour mener l’opération, la wilaya a installé une commission mixte composée des walis délégués, des présidents d’APC des zones concernées et du directeur du relogement de la wilaya. Le président de l’APC de Bab El Oued et celui de La Casbah affirment que les familles concernées par cette mesure d’urgence ne représentent qu’une partie des sinistrés du séisme de Boumerdès de 2003 et des inondations qui ont touché Bab El Oued en 2001.
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