Lu sur L’Orient Le jour
l’instauration d’un poste de vice-président de la république, a indiqué vendredi soir Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du chef de l’Etat sortant Abdelaziz Bouteflika. »La mouture de la nouvelle constitution ne prévoit pas un poste de vice-président », a déclaré M. Sellal, dans une une interview à la télévison privée Echourouk TV.
En septembre, M. Sellal, alors Premier ministre, avait indiqué que le rapport sur la révision de la Constitution algérienne avait été finalisé et remis au président Bouteflika.
M. Sellal n’avait pas révélé les grandes lignes du projet mais selon la presse le rapport propose la limitation du nombre de mandats présidentiels et la création d’un poste de vice-président, chargé notamment d’assurer l’intérim en cas de vacance du poste de président.
La limitation des mandats présidentiels avait été supprimée par une révision partielle de la Constitution en 2008, ce qui avait permis à M. Bouteflika de briguer un troisième quinquennat en avril 2009.
M. Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, avait mis en oeuvre dans la foulée du Printemps arabe en 2011 des réformes politiques qui devaient être conclues par cette révision de la Constitution.
M. Sellal a précisé sur Echourouk TV que l’amendement de la loi fondamentale fera l’objet « d’un débat national élargi » et devrait permettre à « l’opposition de saisir directement le Conseil constitutionnel ».
Le directeur de campagne du chef de l’Etat, candidat à un 4e mandat lors de la présidentielle du 17 avril, a également évoqué le rôle de Saïd Bouteflika, le frère et conseiller du président auquel la presse prête d’immenses pouvoirs, en affirmant que « c’est un conseiller à la présidence et c’est normal qu’il défende son frère ».
M. Sellal a par ailleurs présenté une nouvelle fois ses excuses pour sa boutade sur les chaouis, des berbères de la région des Aurès, dans le sud-est de l’Algérie, à l’origine d’une levée de boucliers contre lui.