Cette transition, soutient l’expert, doit «être basée sur des états généraux qui devront aboutir à un modèle énergétique flexible». La transition énergétique en Algérie s’avère, d’année en année, comme un choix inéluctable. Sa réussite est étroitement liée à nombre de facteurs. Parmi les plus importants, Chems Eddine Chitour, professeur émérite à l’École nationale polytechnique, cite le rôle du système éducatif. «L’école doit former utile», a-t-il recommandé, lors d’une conférence de presse tenue hier à l’École nationale polytechnique (ENP).
Explicite, il dit que la formation «doit être axée sur des spécialités créatrices de richesse». Cette transition énergétique doit «être basée sur des états généraux qui devront aboutir à un modèle énergétique flexible». Compte tenu des différentes menaces qui planent sur la planète Terre, l’Algérie «doit consommer vert, retrouver le temps des saisons et tourner le dos à l’ébriété énergétique». À ce titre, il croit dur comme fer que c’est «à l’école que l’écocitoyenneté se forme».
L’autre «péché» environnemental auquel l’Algérie devra mettre fin consiste en la consommation abusive de carburants, dont les dégâts collatéraux qu’elle engendre sont légion. «Il est temps de rouler propre et de mettre fin au pétrole dans les transports.» Comment est-ce possible ? Le Pr Chitour préconise le passage au GPL. À une question d’El Moudjahid inhérente au financement de la transition énergétique, l’expert trouve sa réponse dans les économies que chaque citoyen doit faire à longueur d’année. Et, aussi, le type de partenariat que les autorités doivent privilégier. «Toute calorie exportée devrait correspondre aussi à l’exportation d’un savoir-faire», souligne l’universitaire. En d’autres termes, il indique qu’«il faut vendre utile, ne pas acheter pour stocker et ne retirer du sous-sol que les quantités nécessaires». À ce titre, il appelle à la conjugaison des efforts sans laquelle l’aboutissement de la nouvelle stratégie énergétique serait loin d’être acquis.
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