Revue de Presse. Tiguentourine : les survivants ont toujous « du mal à s’en sortir : alcool, drogue parfois, médicaments »

Redaction

Alors qu’une information judiciaire vient d’être ouverte en France sur la prise d’otages d’In Amenas en Algérie qui avait fait 38 morts dont un Français, Murielle Ravey, une infirmière et rescapée, raconte « l’ambiance de guerre » à l’intérieur avec « des tirs de roquettes, de kalachnikovs ».

« Nous sommes restés cachés ». Elle se souvient du jour de l’attaque. « Il y a une alarme qui a retenti. Très rapidement, un collègue est arrivé en affirmant que c’était une attaque terroriste. Il était totalement blême. A cette annonce, on a vite compris ce qui se passait. Nous sommes allés nous réfugier dans les bureaux ou dans les chambres. En tant que française et femme, je me sentie encore plus exposée… Les forces françaises venaient d’intervenir au Mali. Nous sommes restés cachés dans les bureaux à attendre, à guetter les bruits, à essayer de survivre. On avait eu des informations comme quoi il y avait déjà eu des exécutions sommaires », a-t-elle raconté à Europe 1.

Entre « tristesse » et colère ». Mais Murielle Ravey a réussi à s’en sortir. « Grâce à l’aide de nos collègues algériens, qui nous ont cachés, nous avons décidé de nous enfuir du site en découpant la clôture. Et au petit matin, à l’aube, nous avons franchi cette clôture. Nous avons marché. Finalement, c’est l’armée algérienne qui nous a récupérés. Il y a vraiment un sentiment de mort imminente à chaque seconde », a-t-elle assuré. L’enquête, depuis un an, n’a guère avancé. Mais, selon les informations recueillies par Europe 1, la justice française, qui a ouvert une information judiciaire, dispose désormais des PV d’audition de trois terroristes survivants. Il y a de la « tristesse » et de « la colère car on ne sait pas comment ces gens sont arrivés sur le site », déplore-t-elle.

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