Un procureur algérien a requis dimanche un an de prison ferme contre deux jeunes, dont un Tunisien, accusés d’avoir participé à une manifestation contre un quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, ont indiqué des avocats de la défense.
Le 16 avril, veille de l’élection présidentielle remportée par Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 15 ans, la police avait dispersé cette manifestation, organisée par le mouvement Barakat (Ça suffit!).
« Le procureur a requis un an de prison ferme à l’encontre des deux accusés », a déclaré à l’AFP Me Amine Sidhoum, l’un des 12 avocats du collectif de défense, qui regrette « un procès politique et une grave atteinte à la liberté de circulation ». En attendant la décision, qui doit être rendue le 18 mai, les prévenus restent en détention, a-t-il précisé.
Mohamed Kadi et Moez Bencir, de nationalité tunisienne, sont tous deux accusés d' »attroupement non armé portant atteinte à l’ordre public », et M. Bencir doit en outre répondre de l’accusation de « résidence illégale », a précisé un des avocats. Les deux jeunes hommes ont toujours nié avoir une quelconque relation avec les manifestants, et affirmé qu’ils ne faisaient que passer au moment du rassemblement.
Lire la suite sur Jeune Afrique