Revue de presse. Une étudiante Algérienne primée et récompensée au Canada

Redaction

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Étudiante au doctorat en océanographie, Wahiba Ait Youcef est lauréate du concours Étudiants-chercheurs étoiles du Fonds Nature et technologies dans la catégorie Nature et technologies pour sa publication traitant de l’hypoxie dans la revue Fisheries Oceanography.

Le phénomène d’hypoxie, qui se définit par une diminution du taux d’oxygène, préoccupe la communauté scientifique. « En-dessous d’un certain seuil de concentration en oxygène des eaux profondes, le milieu devient incompatible avec la vie de nombreuses espèces marines », mentionne Mme Ait Youcef.

Intitulé « Spatial distribution of Greenland halibut Reinhardtius hippoglossoides in relation to abundance and hypoxia in the estuary and Gulf of St. Lawrence », l’article primé par le Fonds Nature et technologies a été publié en janvier dernier.

« Mon étude a permis de mettre en évidence une importante association entre les zones d’hypoxiques présentes dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent au Canada et la distribution spatiale et l’abondance du flétan du Groenland, qui est l’une des principales espèces y faisant l’objet d’une pêche commerciale », indique la candidate au doctorat en océanographie.

Les travaux de Mme Ait Youcef ont permis de démontrer que la plus grande abondance du flétan du Groenland se retrouve dans les habitats caractérisés par de faibles teneurs en oxygène. « Nous observons cela particulièrement chez les flétans juvéniles, que l’on soit en période de faible ou de forte abondance. Ceci permet donc d’identifier clairement l’estuaire du Saint-Laurent comme principale pouponnière de cette population de flétan et indique la présence d’une grande tolérance à l’hypoxie chez cette espèce », explique Wahiba Ait Youcef.

La présence marquée du flétan du Groenland dans les zones hypoxiques de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent au Canada amène l’industrie de la pêche à se pencher sur sa gestion et son exploitation. Par ses travaux, la chercheuse de l’UQAR-ISMER permet de mieux anticiper les impacts d’une diminution du taux d’oxygène sur l’abondance et la croissance de cette espèce.

Mentionnons que Mme Youcef fait son doctorat sous la direction de la professeure Céline Audet, spécialiste en écophysiologie et en aquaculture.

Lu sur La Dépêche de Kabylie

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