Revue de presse. Vers une 3G algérienne sans Skype dans le forfait initial

Redaction

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Lu sur Maghreb Emergent

Des informations, distillées au compte-gouttes par certains opérateurs de la téléphonie mobile concernant la 3G, commencent à donner un aperçu sur ce que va coûter l’internet mobile aux Algériens. Une 3G qui se passera du célèbre logiciel Skype, qui permet d’effectuer des appels téléphoniques gratuits.

Les opérateurs sont encore soumis à la confidentialité concernant les offres commerciales 3G, jusqu’à l’attribution définitive des licences qui devrait intervenir le 1er décembre prochain, date du lancement officiel de la commercialisation du réseau 3G. De source digne de foi, on apprend que l’ARPT (Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications) a finalisé le dossier 3G qui sera remis demain (lundi) au ministère de la Poste et des TIC « pour consacrer l’attribution des licences 3G par décret exécutifs ».
Le secret qui frappe les offres commerciales, qui ne seront d’ailleurs effectives qu’après la validation de l’ARPT, n’a laissé aucune marge de manoeuvre aux opérateurs pour faire la promotion de ce nouveau service, sauf évoquer les aspects techniques de la 3G. On apprend dans ce sens que certains opérateurs vont proposer des forfaits tronqués de certaines applications phares du web 2.0.
Skype « bloqué » ou « payant »
Le PDG de Nedjma-Ooredoo l’a révélé en marge du test du réseau 3G effectué jeudi dernier à Oran. Joseph Ged a indiqué qu’il serait utile pour les opérateurs de bloquer certaines applications telles que Skype. L’argument avancé par le PDG de Nedjma-Ooredoo est que le service Skype qui permet d’effectuer des appels en visiophonie pourrait ruiner les offres voix des opérateurs. Il y a quelques semaines, le PDG de ATM Mobilis avait également évoqué l’éventualité de faire payer le service Skype aux clients.
Pour l’heure, les opérateurs n’ont pas évoqué d’autres applications qui seront concernées par le blocage. Certains experts parlent du plafonnement des forfaits d’entrée de gamme, notamment à certains services grand consommateurs de bande passantes à l’image du streaming, en l’occurrence Youtube et les téléchargements vidéo. Les responsables de Ooredoo et Mobilis ont maintes fois précisé que la tarification des forfaits se fera selon l’usage que l’on fait de la connexion web, tout en assurant qu’ils vont répondre à tous les besoins du marché.
Internet mobile cher
Une chose est sûre, l’internet mobile sera plus cher au départ. Il sera abordable au fur et à mesure que la demande augmente. Il faut dire que le lancement tant attendu de la 3G au premier décembre, risque de laisser les consommateurs sur leur faim. Les tests effectués sur le réseau 3G de Ooredoo et Mobilis (Djezzy s’est fait discret à ce sujet), a révélé le potentiel de l’internet mobile notamment en terme de débit. Il a atteint les 16 Méga/s pour Mobilis et 6 Méga/s pour Nedjma. De quoi susciter de la frustration devant le blocage de certaines applications.
Bande passante chère
Le casse-tête des opérateurs, partagés entre les prix abordables et l’offre de services complète, sera de démocratiser l’internet mobile. L’un des plus grands obstacles qui se dressent devant eux la cherté de la bande pratiqué par Algérie Télécom, surtout que les serveurs des sites les plus consultés (Facebook, Youtube) sont hébergés à l’étranger. Cette question de cherté, l’expert en TIC, Younès Grar l’a résumée ainsi : «C’est en jouant sur la qualité de l’hébergement en local et la baisse des coûts de la bande passante qu’on pourra avoir des forfaits illimités abordables avec une bonne qualité de services».