Au moment où l’on parle de rebaptiser certaines rues de la capitale, il serait intéressant de revisiter ces lieux qui renferment encore leur histoire — et leurs histoires — pour pouvoir les nommer sans leur faire du tort.
Quand on se promène dans les rues d’Alger la blanche et qu’on prend le vivifiant bain de foule, une foule bigarrée, on se rend compte que cette ville est le carrefour de plusieurs civilisations. Chaque balcon, chaque coin de rue porte gravé en lui son histoire, garde jalousement l’empreinte de ceux qui l’ont construit, de ceux qui l’ont habité un temps. L’architecture des maisons trahit l’identité de leurs premiers propriétaires.
Les noms des rues, à eux seuls, évoquent (pour ceux qui en gardent le souvenir) un monde révolu : celui de leurs aïeux. Qui n’a pas rêvé de circuler dans ces mêmes rues, mais à une autre époque, avant, par exemple, l’arrivée des premiers colons, au milieu des boutiques d’artisans et de commerçants ? Qui n’a pas nourri le secret désir de déambuler dans ces rues étranglées et escarpées, de gravir les interminables marches d’escalier qui faisaient le pittoresque du vieil Alger ?
Ce que nous vous proposons ici n’est pas un voyage dans le temps, ni une étude sociologique de l’époque d’avant la colonisation française, mais un simple regard (parfois plein d’interrogations) sur la manière dont nos ancêtres baptisaient leurs voies et leurs places publiques. Avant 1830, toutes les rues portaient des noms significatifs qui furent, par la suite, défigurés par les premiers Français arrivés sur le sol algérien, à cause de la difficulté qu’ils éprouvaient à les prononcer.
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