Scandale de corruption : des biens immobiliers de Farid Bedjaoui saisis par la police

Redaction

Lu sur El Watan

La police de Montréal, au Canada, a saisi des biens immobiliers appartenant à Farid Bedjaoui, l’un des principaux suspects dans les affaires de corruption de Sonatrach, suite à la demande de la justice algérienne, a rapporté le quotidien francophone Le Jeune Indépendant dans son édition de jeudi dernier.

Il est question de trois grands lots de terrain contigus situés dans le Westmount, l’un des quartiers de Montréal les plus riches, a écrit le même journal. Ces biens, Farid Bedjaoui les a acquis en décembre 2010, pour le prix de 3,7 millions de dollars canadiens, selon la même source, citant les premiers éléments de l’enquête de la police canadienne. Celle-ci révèle encore que les trois lots de terrain ont été fondus en un seul lot mais rien n’y a été construit. Les enquêteurs soupçonneraient une transaction douteuse. Sentant l’étau qui se resserrait autour de lui, ce proche de l’ancien ministre algérien de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, a quitté de façon précipitée le pays de l’Erable pour se réfugier à Dubaï sans pour autant céder ces biens immobiliers. Farid Bedjaoui est aussi dans la ligne de mire de la justice italienne.

Le parquet de Milan, dans le nord de l’Italie, avait également lancé un mandat d’arrêt international contre lui, considéré comme l’intermédiaire dans le versement de pots-de-vin entre responsables italiens et algériens entre 2007 et 2009. La Saipem, filiale du géant pétrolier italien ENI, a en effet remporté huit marchés avec Sonatrach au cours de cette période, pour un montant total de plus de 10 milliards d’euros. Près de 200 millions d’euros de commissions et rétro-commissions auraient été versés par des responsables du groupe italien afin d’obtenir ces marchés.

La justice italienne chercherait ainsi à saisir 123 millions de dollars (92,6 millions d’euros) déposés sur des comptes appartenant à Farid Bedjaoui. En Algérie, il est visé par un second mandat d’arrêt international au même titre que l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, dans le cadre de l’affaire de Sonatarch 2. Il est  accusé, pour des motifs comme corruption, infractions transfrontalières ou association de malfaiteurs. Son nom est par ailleurs cité par la presse algérienne dans le scandale de l’autoroute Est-Ouest, en cours d’instruction.

R. N
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