Séisme : l’Algérie « n’est ni le Japon, encore moins l’Indonésie »

Redaction

Les secousses telluriques enregistrées, ces derniers jours, dans certaines régions du pays, dont le séisme de 5 degrés sur l’échelle de Richter qui a frappé dimanche (17H) la wilaya de Bejaia, relèvent d’une activité sismique « modérée », a assuré le Directeur général du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), Abdelkrim Yelles.

« Il se produit, durant toute l’année, une activité sismique propre aux régions du nord du pays, elle se situe entre 70 à 100 secousses en moyenne par mois, 2 à 3 secousses de magnitude entre 3 et 3,5 degrés, sont enregistrées quotidiennement », a déclaré à l’APS M. Yelles, précisant que ces secousses « espacées et modérées » sont dues au « rapprochement de deux continents, l’Afrique et l’Europe ». Au sujet du séisme qui a secoué la wilaya de Bejaia, M. Yelles a estimé qu’il s’agit d’un « simple séisme modéré, fréquent dans les régions sismiques que compte l’Algérie ».

Selon les propos du premier responsable du CRAAG, cette secousse, dont l’épicentre a été localisé en mer à 16 km à l’est de Bejaia, « ne devrait inquiéter en rien les populations de la région ». Dans son analyse, M. Yelles a rassuré la population, en relevant que l’Algérie « n’est ni le Japon, encore moins l’Indonésie », soulignant que ce processus sismique est un « phénomène naturel qui se produit de façon permanente ».

« Ce qui est différent, par contre, c’est le fait que ces secousses soient ressenties de plus en plus dans les centres urbains, elles touchent l’ensemble des régions du pays », a-t-il expliqué. Interrogé sur les moyens de prévention contre ce type de phénomène naturel, M. Yelles a insisté sur l’application du code parasismique et le respect des normes internationales en matière de construction, pour l’ensemble de la population, surtout lorsqu’il s’agit de constructions privées, à l’instar des grands projets et des grandes infrastructures que réalise le secteur de l’Habitat en Algérie. L’Algérie connaît des secousses dites « modérées » à faible intensité, les tremblements de terre à forte magnitude comme celui de Boumerdes en 2003, et celui d’El Asnam (Chlef) en 1980 « sont très rares ou très espacés dans le temps », note encore M. Yelles.

Lu sur APS