«Cette richesse nous permet de poursuivre le développement de l’économie algérienne», a encore soutenu M.Sellal.
Le Premier ministre a qualifié de «purs mensonges» les propos avancés par ceux qui prétendent que les réserves algériennes en pétrole et en gaz tarissent. «Les réserves et les capacités de l’Algérie pour les futures générations sont disponibles», a-t-il assuré, se basant sur le dernier rapport mondial établi par des experts mondiaux et faisant ressortir que «l’Algérie dispose de la 3e réserve mondiale en matière de gaz de schiste», a-t-il dit à l’ouverture des travaux du Forum économique et social organisé par le Conseil national économique et social (Cnes) à l’occasion du Cinquantenaire de l’indépendance.
Il faut dire que cette déclaration, même si elle rassure, n’est pas de nature à booster les esprit habitués à la rente pétrolière. Les observateurs sont unanimes à dire que le pétrole a paradoxalement été la malédiction de l’Algérie. «Cette richesse nous permet de poursuivre le développement de l’économie algérienne», a encore soutenu M.Sellal. Le satisfecit du Premier ministre s’arrête là.
Du reste, il a estimé qu’il était temps de développer l’économie nationale pour la «booster vers de nouvelles perspectives». «Les richesses en hydrocarbures constituent 93% des exportations du pays (…) il est temps de prendre en main la situation avec davantage de sérieux et de développer l’économie nationale pour la booster vers de nouvelles perspectives», a déclaré M.Sellal.
Il a précisé, à ce sujet, que «ce sont les entrepreneurs algériens qui sont concernés, en premier lieu, qu’ils soient du secteur public ou privé». Mais ces propos ne sont pas nouveaux.
Tous les responsables algériens les ont déclinés à chaque fois que l’on évoque le développement de l’économie nationale, mais personne ne les a appliqués. M.Sellal y arrivera-t-il? «Nous oeuvrons dans le sens d’améliorer l’environnement de l’investissement productif en Algérie», a expliqué le Premier ministre, réaffirmant que son gouvernement travaille «de manière irréversible, conformément aux orientations du président de la République». Mettant en exergue les «grands acquis» de l’économie nationale, M.Sellal a relevé, néanmoins, que cela «ne doit pas exclure une remise en cause de la politique économique à même de déceler et d’évaluer tous les manques enregistrés». M.Sellal n’a pas manqué de rappeler que l’Algérie a été classée par les agences spécialisées de l’ONU parmi les pays au «développement humain élevé». Il a également dressé un bilan exhaustif du chemin parcouru par l’Algérie depuis l’indépendance à nos jours.
Le Premier ministre a également relevé la «forte volonté» du président de la République et du gouvernement d’encourager les investisseurs, car il s’agit d’un «pacte de confiance» avec les opérateurs économiques.
Il a d’ailleurs relevé que la politique économique nationale sous la conduite du Président Bouteflika, a permis de minimiser les effets «néfastes» de la crise mondiale sur l’Algérie. «La politique économique nationale sous la conduite éclairée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a permis de minimiser les effets néfastes de la crise mondiale sur notre pays et de lui donner une marge de manoeuvre économique et sociale confortable», a souligné M.Sellal.
Selon le Premier ministre, nombreux sont les analystes qui estiment que l’envergure de la crise qui secoue actuellement l’économie mondiale induira «fatalement» dans le futur des mutations «profondes» des structures financières et industrielles. «Cette situation favorable de l’Algérie ne doit en aucun cas occulter les nécessaires réajustements et réformes que nous devons opérer pour garantir la consolidation des équilibres de l’économie nationale et sa mue vers une diversification induisant des importations réduites et moins de dépendance aux hydrocarbures, une croissance soutenue et un recul du taux de chômage, notamment chez les jeunes», a fait remarquer M.Sellal. Il a ajouté que les investisseurs sont en droit de réaliser des bénéfices sans que cela soit au détriment des citoyens et du peuple algériens dont les droits sont préservés par l’Etat. Le Premier ministre a, par ailleurs, exclu la révision de la règle des 51/49% relative à l’investissement étranger en Algérie «du moins actuellement» devait-il préciser.
Les partenaires économiques de l’Algérie «ne sont pas embarrassés par cette règle» a ajouté Sellal qui a toutefois laissé la voie entrouverte à une éventuelle révision de cette règle à l’avenir, disant «nous sommes prêts à une éventuelle révision, notamment pour les petites et moyennes entreprises, si le problème se pose».
Les travaux du Forum économique et social du Cinquantenaire de l’indépendance, organisé par le Conseil national économique et social (Cnes), ont débuté mardi à Alger avec l’objectif avancé d’élaborer «une plate-forme consensuelle» sur le meilleur mode de développement socio-économique pour l’Algérie à l’horizon 2015.
Lu sur L’Expression