Affolant! Le sida prend des proportions épidémiques, se propageant de plus en plus à Oran, et une source médicale fait état de 5 cas de VIH (virus de l’immunodéficience humaine) décelés chaque semaine au niveau des établissements hospitaliers ainsi que ceux de santé de proximité (EPSP).
Un chiffre qui donne froid dans le dos, surtout chez nous où la maladie demeure tabouisée dans notre société, en dépit des nombreuses initiatives de sensibilisation visant à inciter les citoyens à souvent effectuer un dépistage et des analyses et ne jamais sous-estimer ce pas dont les conséquences sont très graves. Les personnes touchées sont généralement âgées entre 20 et 40 ans.
C’est d’ailleurs la tranche d’âge ciblée par les associations actives dans le domaine de prévention et de lutte contre le Sida, ils s’appuient principalement sur la sensibilisation et font connaître aux gens les symptômes du virus, à l’image d’une diarrhée, de la fatigue ou de la faiblesse, une fièvre, des maux de tête, des douleurs articulaires, des sueurs nocturnes, une éruption cutanée, une augmentation du volume des ganglions ainsi qu’une perte de poids, tout en les incitant à oser consulter le médecin, surtout dans le cas où l’un de ces signes viendrait à durer plus de 3 jours.
Et c’est là, selon les spécialistes, où réside le mal dans la prévention, car le sida est mal vu. Pourtant, les chiffres sont là pour confirmer que le VIH existe bel et bien et ne cesse de se propager, donc il est impossible de l’ignorer.
L’état vient en revanche d’imposer les certificats prénuptiaux comprenant la sérologie complète des futurs mariés, ce qui a été à l’origine de la découverte de plusieurs cas positifs. Avec les donneurs de sang également, vu que plusieurs d’entre se sont avérés également séropositifs.
C’est le cas des 10 jeunes filles qui se sont présentées pour faire don de leur sang et qui apprendront qu’elles sont atteintes du sida. Justement, les femmes sont très touchées par ce syndrome, puisqu’elles représentent près de 38% des sidéens.
Pour accentuer leurs efforts, le mouvement associatif, en collaboration avec des médecins spécialistes, ont mis en place un plan d’action visant à sensibiliser la nouvelle génération au sein des lycées et des CEM, à propos de cette maladie et ce, afin de la faire sortir du stade de tabou et confirmer que «prévenir vaut mieux que guérir».
Lu sur La voix de l’Oranie