Un décès et trois tentatives de suicide : ce baccalauréat qui tue !

Redaction

Il est évident que l’examen du baccalauréat est le plus important dans le cursus scolaire de chaque élève. C’est le rendez-vous à ne pas manquer pour les lycéens. Le dernier avant le grand saut et le début des études supérieures.

Mais à en faire une question de vie ou de mort, cela peut virer à l’irréparable. A vrai dire, en Algérie, le baccalauréat, c’est une affaire de famille, les parents avancent leurs congés annuels pour aider leurs enfants. Ils sont là devant les centres d’examen à les guetter en espérant qu’une année très studieuse serait récompensée par le sésame qui permettrait à leurs enfants d’entrer à l’université.

«C’est ce dont j’ai le plus rêvé de toute ma vie», déclare un parent qui avoue que pour lui, la réussite de son fils au bac, c’est sa réussite à lui. Depuis le début des épreuves le 2 juin, tous les candidats ainsi que leurs proches vivent sous tension. Cette tension imposée au candidat par les parents et les profs monte à tel point que le candidat s’oublie et ne pense qu’à satisfaire, ou plutôt à ne pas décevoir.

Le candidat en Algérie se prépare toute l’année pour passer l’épreuve mais ne se prépare jamais pour gérer son stress alors que dans d’autres pays, des stages et des rencontres avec des psychologues sont organisés régulièrement. La preuve, plusieurs candidats frôlent la dépression ce jour-là. Et si certains arrivent à se maîtriser, d’autres non, et c’est le cas de trois candidats qui ont tenté de mettre fin à leur vie à l’épreuve de philosophie car se voyant incapables de répondre aux questions. Il s’agit de trois cas survenus à El Oued, El Tarf et à Ali Mendjeli à Constantine.

N’était l’intervention rapide des agents de sécurité qui les ont vite évacués vers les hôpitaux, il seraient déjà morts. L’un deux, celui de la wilaya d’El oued, qui a frappé sa tête dans le mur de la classe, a refait son geste alors que le candidat de la wilaya d’El Tarf s’est retrouvé avec les veines ouvertes après avoir cogné la vitre d’une fenêtre de sa classe d’examen. Et si ces trois candidats ont échappé de peu, un autre élève est décédé mardi sur le coup après avoir reçu la feuille d’examen de l’épreuve de philo au niveau du lycée Didouche-Mourad de Bir Mourad Raïs. Evacué d’urgence vers l’hôpital, les médecins étaient unanimes à dire que l’élève est mort suite à une crise cardiaque.

Lu sur Le Temps d’Algérie