Usine Renault à Oran : la première pierre en septembre

Redaction

La pose de la première pierre marquant le début des travaux de l’usine Renault à Oran aura lieu en septembre, en présence du PDG de Renault, Carlos Ghosn, avons-nous appris de source proche du constructeur automobile français l Et en novembre 2014 devra être inaugurée l’usine avec la sortie de la première voiture, la Symbol, avec, pour commencer, une production de 25 000 unités.

L’accord de coentreprise entre Renault, la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le Fonds national d’investissement (FNI) – issu de la signature de la joint-venture le 19 décembre 2012 en présence des présidents Hollande et Bouteflika – porte sur la création du premier centre de production automobile en Algérie et jette ainsi les bases du développement d’une filière automobile nationale. Soit l’intégration en amont du tissu de sous-traitance locale.

«Cette intégration passe par des investissements dans l’usine même, mais aussi par un soutien actif apporté au développement de la sous-traitance locale tant par Renault que par ses partenaires algériens et le gouvernement algérien», indique-t-on de source autorisée. Pour sa part, «Renault apportera sa technologie et son expertise en matière de qualité et de compétitivité pour atteindre les standards internationaux du groupe». Il s’agit de «mettre en place des processus de sélection, d’évaluation et de formation afin de bâtir un panel de fournisseurs locaux et internationaux dans une optique à long terme», indique-t-on de même source.

Et d’ajouter que «cette démarche est entamée par les experts de Renault et une première liste de sous-traitants a été identifiée et est en cours d’évaluation». Les nominations de sous-traitants se feront progressivement, au fur et à mesure que les objectifs de qualité et de compétitivité seront sécurisés. Les premiers fournisseurs nommés seront ceux impliqués dans la construction de l’usine de Oued Tlélat. Les premières nominations de fournisseurs de pièces se feront par la suite, dans le courant de l’année 2014. Par ailleurs, afin de promouvoir la formation qui constitue «une des clés du succès de ce projet», les équipes mixtes de Renault, SNVI et le FNI travaillent depuis plusieurs mois à l’élaboration des programmes de formation et à l’utilisation et au développement du centre de formation de Oued Tlélat/Oran, qui sera dédié aux métiers de l’automobile.

Il servira pour Renault et pour les sous-traitants automobiles. «Les attentes de Renault à l’égard des fournisseurs sont élevées, à la hauteur des attentes des clients.» «L’outil industriel doit être à niveau et adapté aux cadences de production requises. Les pièces livrées doivent répondre aux exigences de qualité, de coût et de délais, et les processus logistiques se dérouler en juste à temps.» Il est précisé également que «le développement de la filière passe par l’installation de fournisseurs étrangers» qui viendront étoffer le tissu local, créant ainsi des emplois et des opportunités de partenariat avec les entreprises algériennes, qu’il s’agisse de «greenfields, de partenariats avec les fournisseurs locaux présents, de licences ou d’accords techniques».

L’objectif de Renault est de parvenir à un maximum d’intégration et de production de pièces localement afin de diminuer les coûts de production et, par conséquent, les prix de vente des véhicules sur le marché local. Quant au choix de la Symbol (un véhicule de type Clio avec un plus grand coffre) qui sera produite à Oued Tlétat/Oran, il semble avoir été retenu par le partenaire algérien, mais il n’est pas exclu une montée en gamme dans le temps, soit la production localement d’autres modèles du constructeur français. Renault est le deuxième constructeur d’automobiles en Afrique avec quatre usines (en Afrique du Sud, au Maroc, en Egypte) et prochainement en Algérie.

Les véhicules produits à Tanger sont affectés à 10% au marché local, les 90% restants sont destinés à l’exportation. La production d’Oran sera totalement destinée au marché national. Il est à rappeler que l’Algérie est le deuxième marché automobile de Renault sur le continent africain après l’Afrique du Sud, et Renault y est ancré depuis 90 ans. Avec ses marques Renault et Dacia, le groupe est leader sur le marché algérien depuis maintenant sept ans avec une part de 26% en 2012 (talonné par PSA avec 24%), dans un  marché qui a connu une croissance de plus de 50% en 2012.

A la fin du mois d’avril 2013, la part de marché de Renault a été de 25,9% dans un marché toujours en croissance de +28% (sur les 4 premiers mois de l’année). L’Algérie représente aussi le deuxième parc automobile du continent africain avec le réseau routier le plus dense.

Lu sur El Watan