De la viande de porc et de brebis présentée pour celle d’agneau a été servie dans certains restaurants à Alger et ailleurs durant la saison estivale.
Cette viande a été utilisée dans des restaurants qui servent aussi des boissons alcoolisées, a précisé une source proche des services du contrôle de la qualité de wilaya. Des vendeurs de volaille indélicats n’ont pas hésité également à vendre du poulet impropre à la consommation durant le mois de Ramadhan, a révélé la même source.
Des oeufs stockés dans de très mauvaises conditions ont été présentés et également commercialisés comme frais provoquant des intoxications alimentaires aux consommateurs, a-t-on appris. Ces pratiques frauduleuses de certains commerçants et restaurateurs ont été nombreuses durant cet été qui a coïncidé, en partie, avec le mois de Ramadhan, connu par une importante hausse de la consommation.
Ce n’était pas facile de débusquer les commerçants en infraction, a-t-on confié de même source, réclamant un encadrement et une formation pour les nouveaux inspecteurs de la qualité et de la répression des fraudes recrutés au cours des dernières années.
Les 7 000 nouveaux contrôleurs, sans expérience, recrutés par le ministère du Commerce doivent être mieux armés pour pouvoir assurer leur délicate mission et leur éviter des poursuites judiciaires.
Durant le Ramadhan, les inspecteurs de la qualité et de la répression des fraudes ont travaillé sans cesse et surtout durant les soirées, mais sans aucune compensation car ils ne perçoivent pas d’indemnité du service continu.
Ils ont intensifié leurs efforts et assuré la continuité du service durant la saison estivale pour épargner au maximum à la population les dangers des intoxications alimentaires, signale-t-on.
Cependant, leurs revendications socioprofessionnelles demeurent ignorées par le ministère du Commerce. Après une attente de deux ans, les travailleurs du secteur du commerce, relevant de la Direction générale du contrôle économique et de la répression des fraudes ont décidé de réagir d’ici à la fin septembre.
Ils ont tenu, sous la houlette de leur syndicat affilié à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), un premier groupement régional à l’Ouest pour débattre d’un éventuel débrayage dans les prochaines semaines.
La série de regroupements régionaux de concertation se poursuivra à l’Est, Sud et Centre avant l’organisation d’une réunion nationale pour décider des actions à adopter. Ils réclament la promulgation du statut particulier, déposé par le ministère du Commerce au niveau du secrétariat du Premierministre, depuis deux ans.
La promulgation du statut permettrait d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des travailleurs qui revendiquent également la révision du régime indemnitaire et l’intégration des corps communs dans le corps technique. Malgré les appels du syndicat qui préfère patienter encore, les travailleurs de la région Ouest appellent à la grève.
Une telle action pourrait provoquer la paralysie du port, surtout que les travailleurs du Dubai Port World Djazair (DPW) risquent de recourir à la grève en cas d’échec des négociations avec leur employeur au sujet de leurs revendications socioprofessionnelles.
