Chaque année, l’Algérie enregistre quelque 50.000 nouveaux cas de cancer dont 1.500 concernent des enfants. Cela donne une moyenne de cinq nouveaux cas par heure enregistrés chez les adultes, et quatre chez les enfants. Ces chiffres inquiétants ont été révélés par les intervenants ayant pris part aux travaux des journées du centre anticancéreux d’Annaba.
Plus d’une centaine de médecins spécialistes venus de différentes régions du pays ont participé à ces journées portant sur l’évaluation des activités des trois centres anticancéreux de Sétif, Batna et d’Annaba dans le domaine de la prise en charge des patients atteints de cette pathologie.
S’agissant de l’importance de ces rencontres, le professeur Abdelaziz Lankar, directeur général du centre hospitalier universitaire (CHU) d’Annaba a expliqué qu’elle permettront aux médecins spécialistes d’échanger leurs expériences et d’améliorer leurs connaissances pour mieux répondre aux exigences de la formation continue, de la prévention et de la recherche.
De son côté, le directeur général de la prévention auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Ismaïl Mesbah, a évoqué les grands axes du plan national anti-cancer qu’il a qualifié de «chantier présidentiel qui nous met devant de multiples défis à relever». Il a mis l’accent sur les efforts accomplis par le pays, se traduisant par la mise en place d’un dispositif conséquent en matière d’équipements médicaux et de formation des ressources humaines dans la perspective d’améliorer davantage la prise en charge des patients et de faire reculer cette redoutable pathologie.
Intervenant lors des travaux de la première journée de cette rencontre, le professeur Messaoud Zitouni, coordonnateur national du plan cancer, s’appuyant sur les chiffres de l’Institut national de la santé publique (INSP), a précisé que la moyenne d’âge des personnes atteintes de cancer est estimée à 52 ans. Pour ce qui est du diagnostic de la maladie, il a jugé que près de 70% des personnes découvrent le cancer à un stade tardif contre seulement 35% à un stade précoce.
S’exprimant sur la possibilité de voir les cas de cancer diminuer, les différents intervenants ont mis l’accent sur l’importance de lutter contre la pollution, le tabagisme et la mauvaise alimentation.
Nourhane S.