La souffrance des cancéreux va-t-elle s’alléger ? C’est la promesse que vient de faire, en tous cas, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.
Celui-ci a affirmé, en marge de la signature de conventions de jumelage entre des établissements hospitaliers du Sud, des Hauts-Plateaux et des centres hospitalo-universitaires (CHU) du Nord, que « le ministère de la Santé s’est engagé à écourter les délais d’attente pour la radiothérapie à un maximum de deux semaines, d’ici le mois de juin prochain ». Il faut dire que les cancéreux vivent des situations difficiles face aux capacités d’accueils insuffisantes des services hospitaliers concernés.
Les choses ont été plus compliquées encore, dimanche dernier, lorsque les manipulateurs des accélérateurs de radiothérapie du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), de l’hôpital Mustapha Bacha, ont observés une journée de grève. En plus des «désagréments» causés aux patients qui avaient un rendez-vous, chaque journée d’arrêt de ce service fait accumuler les retards, ce ci, alors que les patients trouvent déjà beaucoup de difficultés pour arracher un rendez-vous.
Mais, les employés en question ne sont pas à incriminer vu que le problème est plus profond. A ce propos, le chef de service oncologie au CPMC, le Professeur Kamel Bouzid, a indiqué, à l’APS, que «ce centre accueillait 150 malades par jours et que les manipulateurs étaient dépassés». Il a ajouté que ces techniciens ne pouvaient pas accueillir plus de 150 malades par jour, en raison des dangers des rayons radiologiques. A noter, pour finir, que le cancer touche annuellement 45 000 personnes. Les infrastructures hospitalières dédiées à cette maladie sont insuffisantes.
Elyas Nour