Une pilule plus efficace que le sport, un scénario envisageable ?

Redaction

Plus de baskets, plus de sueur, plus d’efforts…mais une ordonnance. Les effets du sport pourraient peut-être remplacés par ceux d’une pilule. Magique ? Non scientifique, des chercheurs auraient peut-être mis le doigt sur une formule permettant de concentrer en une pilule des actifs imitant les actions des activités sportives.

Et si un footing était remplacé par un simple comprimé ? C’est la découverte qui fait le tour du monde en ce moment. Une étude d’abord publiée par le New-York Times, puis reprise par plusieurs médias, évoquerait la possibilité d’isoler des agents qui développeraient les mêmes effets qu’une activité physique. Plusieurs chercheurs sont sur la trace d’une protéine nommée REV-ERB, qui peut modifier les rythmes circadiens et l’horloge biologique des animaux. En injectant cette fameuse protéine à des souris, les chercheurs ont découvert qu’elles perdaient du poids et avaient même amélioré leur taux de cholestérol. Ainsi les souris consommaient plus d’oxygène et dépensaient plus d’énergie que d’habitude… en faisant aucun effort ! Un effet surprenant, qui a même étonné les scientifiques. Le docteur Thomas Burris, chercheur en pharmacologie à l’université de Saint Louis, et l’un des auteurs de l’étude, expliquait alors au quotidien américain que cette protéine « semblait agir comme un imitateur d’exercice physique. » La fameuse REV-ERB permettait de créer de nouuvelles mitochondries, soit des structures cellulaires qui aident l’organisme à générer de l’énergie.

Un scénario encore trop futuriste

Si elle fonctionne pour les animaux, peut-elle avoir un impact sur les humains ? Rien n’est sûr pour l’heure, car les chercheurs n’en sont qu’aux prémices de cette découverte. La petite pilule magique n’est donc pas prête d’exister. Rue89 s’est, d’ailleurs, penché de plus près sur ces recherches, et a interviewé une des chercheuses de ce projet. « Pour l’instant, c’est complètement erroné, parce qu’on a travaillé avec une molécule qui est expérimentale, qui n’est absolument pas donnée chez l’homme et qui a priori ne le sera pas, parce qu’il y a beaucoup de modifications à faire », explique Hélène Duez chercheuse en biologie à Lille, l’un des auteurs qui ont conçu l’étude. « Pour une application chez l’homme, c’est quasiment impensable. Donc cette molécule, c’est un bon début, on va dire », ajoute la chercheuse. Il n’y a pas encore de quoi se réjouir, il faudra donc continuer à fréquenter les stades et les salles de sport. Et puis finalement, ne serait-ce pas dommage de perdre le goût de l’effort ?

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