Ebola aux frontières de l’Algérie

Redaction

Le virus Ebola est aux portes de l’Algérie. Vendredi, une fillette de 2 ans est décédée, dans l’ouest du Mali. Le gouvernement malien a mis en quarantaine une cinquantaine de personnes, dont quelques uns résident dans la capitale Bamako.

La fillette, contaminée par le virus Ebola, est revenue, par route, accompagnée de sa grand-mère, d’un voyage de Guinée. Elle est depuis morte du virus, vendredi, n’ayant pas survécu à Ebola. Depuis, c’est le branle-bas de combat chez les autorités maliennes qui tentent de minimiser la gravité de la situation afin que la population locale ne cède pas à la panique. «Le cas a été très vite circonscrit et nous espérons qu’in fine nous sortirons de cette affaire indemnes», a jeudi déclaré le président Ibrahim Boubacar Keïta dans des propos repris par l’AFP.

Son de cloche plus alarmiste du côté de l’organisation mondiale de la santé. L’OMS a annoncé le même jour, dans un rapport, «considérer la situation au Mali comme une urgence». «L’état de l’enfant pendant le trajet en autocar est   particulièrement inquiétant, car il a présenté de multiples occasions d’exposition, y compris à haut risque, impliquant un grand nombre de personnes», peut-on encore lire dans ce rapport.

« Risque faible » pour l’Algérie

L’Algérie a-t-elle à s’inquiéter de ce nouveau développement chez son voisin malien sachant que certaines populations, notamment les tribus Touaregs, effectuent des voyages réguliers entre les deux pays ? Il y a quelques jours, au forum du quotidien «Liberté», le Dr Djamel Fourar, directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, et le Dr Fawzi Derrar, spécialiste en épidémiologie à l’institut pasteur d’Algérie, ont tenté de rassurer l’opinion publique en affirmant que «le risque d’apparition du virus Ebola en Algérie est très faible», étant donné l’environnement et le climat du pays. Le cas malien fait-il changer la donne ? Pour l’instant, les autorités algériennes n’ont pas, à priori, durcit les mesures préventives. Mais la situation pourrait changer dans les jours à venir…

Elyas Nour

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