Mille cas de cancer d’enfants sont diagnostiqués chaque année en Algérie. Les hôpitaux publics semblent manquer de moyens pour répondre aux besoins médicaux de ces enfants. Salles d’attente surpeuplées et matériels inadéquats qui forcent les parents à s’orienter vers le privé.
« Nous avons une salle de six lits. Sur ces six lits, il y a 17 enfants aujourd’hui. Il y en a sur des chaises, d’autres sont à deux par lit », constate au micro de la radio nationale Chaîne III le Dr. Fatiha Guéri, responsable du service d’oncologie pédiatrique à l’hôpital Mustapha Pacha d’Alger. Elle déplore le manque de matériel et de personnel dans la prise en charge des enfants dans les CHU.
Ces enfants malades affluent, avec leurs familles, des quatre coins de l’Algérie pour un accès aux soins qui reste inadapté pour les moins de 15 ans. Ils sont souvent affaiblis, obligés, d’attendre de longues heures au service de radiologie et d’IRM, avant d’être transférés vers des établissements privés par manque…d’anesthésie nécessaire pour endormir les enfants, afin de réaliser correctement les examens qui demandent une immobilisation corporelle totale », indique la même responsable. « On les envoie chez le privé parce que eux, ils ont les moyens de les endormir », ajoute-t-elle encore sur un ton amer. A noter qu’un tel examen coûte la bagatelle de 40 000 DA dans les cliniques privées.
Ces nouvelles déclarations font écho à l’appel lancé par la Ligue de défense des droits de l’Homme (LADDH) aux autorités algériennes de mettre en œuvre des solutions concrètes pour venir en aide aux enfants malades ainsi qu’à leurs familles. Rappelons enfin que 5 % des personnes atteintes de cancer en Algérie sont des enfants.
Sara Grar