Pour soigner, notamment des maladies rares ou difficiles, de nombreux algériens ont recours à de nouvelles méthodes. C’est le cas des appels de détresse lancés à partir des réseaux sociaux, particulièrement Facebook.
Le dernier exemple en date est celui du petit enfant Youcef Azzoug, âgé de 03 ans et demi. Le gamin souffre d’une granulomatose septique chronique (Déficit Immunitaire). Ses parents demandent de l’aide sur Facebook parce que « son traitement prophylactique est l’Itraconazole (Sporanox en sirop) qui n’est ni commercialisés ni remboursé en Algérie ; un flacon de Sporanox coûte 89 euros et deux par mois reviennent à environ 27 000 dinars, sans compter d’autre frais encore couteux et qui ne sont pas pris en charge par la CNAS ». Autant dire que sa famille est dans l’incapacité de se procurer ce traitement.
Pour éviter cela, les parents préfèrent une solution radicale : « C’est pour cela que nous voulons opter pour un traitement radical qui est une greffe de la moelle osseuse ». Pour cela, il faut des donateurs qui n’existent pas partout.
Comme Youcef, ils sont nombreux à solliciter la charité des Algériens pour pouvoir se soigner. C’est le cas de Adel, atteint d’une maladie rare du sang. L’appel à l’aide de ses parents a permis de récolter près de 4 milliards de centimes et l’implication du ministère de la Santé qui a pris en charge le jeune homme en France, « aux frais de l’Etat ».
En revanche, deux jeunes enfants sont décédés récemment à Tizi Ouzou. Leurs proches ont organisé une quête. Mais les enfants sont décédés avant que la somme nécessaire ne soit réunie.
Cette nouvelle méthode est utilisée pour suppléer, souvent, l’absence de la CNAS qui ne prend pas en charge toutes les maladies, notamment les plus rares d’entre elles.
Essaïd Wakli