Un nouveau « Club des Pins » médical pour la nomenklatura algérienne à Staoueli

Redaction

Hopital Algérie

Un futur établissement hospitalier de haut standing verra prochainement le jour à Alger, à Staoueli plus exactement. Couvrant une superficie de 14 hectares, ce futur hôpital sera le plus grand en Algérie. Il sera pourvu également des équipements les plus développés, a assuré le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. 

Ce dernier a fait savoir que les personnalités nationales, dirigeants et hauts cadres de l’Etat, seront soignés dans cet établissement huppé où les meilleurs médecins algériens vont y officier épaulés par des compétences étrangères et nationales établies à l’étranger. D’une capacité de 800 lits, le futur nouvel hôpital ne sera pas uniquement réservé aux hauts commis de l’Etat, a rassuré le ministre de la Santé dans une déclaration au quotidien arabophone Ennahar. Les citoyens modestes pourront également bénéficier des soins prodigués par cette future infrastructure qui sera dotée, a-t-on promis, de tout le matériel médical nécessaire pour traiter les maladies les plus répandues en Algérie.

Mais cette promesse sera-t-elle réellement tenue ? Très peu de connaisseurs du secteur sanitaire y croient réellement. De nombreux médecins et cadres du ministère de la Santé craignent que cet hôpital flambant neuf, une fois réceptionné, ne sera réservé qu’à la nomenklatura algérienne qui jouit d’ores et déjà de tous les privilèges. Se dirige-t-on ainsi vers la construction d’un nouveau « Club des Pins » médical pour les puissants dirigeants de l’Etat Algérien ? Ce scénario est pris très au sérieux par plusieurs acteurs du milieu médical en Algérie. Des acteurs qui réclament depuis longtemps la construction de nouveaux hôpitaux conformes aux normes internationales pour améliorer la qualité des soins. Celle-ci demeure catastrophique dans les hôpitaux publics existants à travers le territoire national. Pour sa part, le ministère de la Santé affirme que neuf futurs hôpitaux modernes seront érigés dans neufs wilayas différentes. Ces hôpitaux devront améliorer sensiblement l’accès aux soins pour les algériens à la bourse modeste. Mais en attendant, ces derniers devront prendre encore leur mal en patience.