La mauvaise vision est l’un des handicaps les plus courants dans le monde. Les chiffres le prouvent, 4,2 milliards d’individus souffrent d’une mauvaise vue et la moitié d’entre eux n’ont toujours pas accès à une correction. Dans ce contexte, Essilor, leader mondial de l’optique ophtalmique, a décidé de lancer un observatoire international dédié aux enjeux socio-économiques de la mauvaise vision.
L’Observatoire des Enjeux de la Vision, fondé par Essilor le 15 mars dernier, s’intéressera donc aux méthodes et solutions pour offrir une meilleure vision aux personnes souffrant de cet handicap dans le monde. En effet, encore 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès à des moyens de correction dans le monde. En Afrique, ce sont 206 millions d’habitants qui n’ont toujours pas accès à une correction pour améliorer leur vue. Une part énorme au regard des progrès faits dans ce domaine.
Ce fléau est international et touche tous les pays. D’après la Banque Mondiale, 30% des jeunes de moins de 18 ans dans le monde souffriraient d’une mauvaise vue non corrigée, souvent non diagnostiquée par manque d’information ou d’accès aux soins. Une proportion qui atteint 33% parmi la population active, 37% parmi les retraités, et 23% parmi les conducteurs.
Que va faire cet Observatoire ?
Les membres de cet institut, des experts du monde entier, réuniront toutes les informations, savoirs et données au niveau international pour dégager des solutions à ce problème. En parallèle, l’Observatoire des Enjeux de la Vision sera chargé de sensibiliser l’opinion publique à l’échelle internationale, des conséquences socio-économiques de la mauvaise vision. En effet d’après l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) estime le coût de la mauvaise vision à près de 269 milliards de dollars causé par des pertes de productivité. Une somme qui pourrait être investie pour développer la mise en place d’examens de la vue, ou de moyens de correction.
La mauvaise vue ralentit et handicape clairement les personnes atteintes de troubles de la vision dans leur quotidien et leur travail. L’Observatoire sera donc chargé d’encourager la recherche et la mise en place de moyens de correction de cet handicap qui a un impact physique et économique. En recueillant les données mondiales, il sera en mesure d’évaluer le coût réel, en fonction du pays, des moyens à mettre en place pour corriger ces troubles de la vue.
Une cause internationale
« Il s’agit d’une démarche au long cours et l’Observatoire encouragera toutes les recherches qui permettront de mieux évaluer les coûts de la mauvaise vision, partout dans le monde et pour chaque catégorie de la population, » précise dans un communiqué Jean-Félix Biosse Duplan, Président de l’Observatoire des Enjeux de la Vision. « Nous en appelons aujourd’hui aux scientifiques et leaders d’opinion pour qu’ils se mobilisent partout dans le monde sur cet enjeu majeur qu’est le mal-voir ».
« La mauvaise vision est un problème mondial. L’Observatoire des Enjeux de la Vision permet d’identifier les besoins des pays et d’encourager les actions de prévention et de correction. En Chine, nous prenons conscience de l’importance de dépister les problèmes de vue dès le plus jeune âge. En tant que membre du Conseil Consultatif, j’espère apporter ma contribution à la prise de conscience et à l’amélioration de cette problématique mondiale », a précisé Wu Jianmin, ancien ambassadeur en France et aux Pays-Bas, ancien représentant permanent de la République populaire de Chine aux Nations Unies à Genève, lors de la présentation de l’Observatoire à Paris.