Le nombre de diabétiques à travers le monde est de 371 millions actuellement. Il passera à 550 en 2030, selon Anders Dejgaad, le président de la Fondation mondiale des diabétiques, qui a fait cette déclaration à Copenhague, au Danemark, à l’occasion d’une session de formation au profit de 35 journalistes d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et de pays arabes, et dont les propos ont été rapportés par l’APS.
La région MENA (Afrique du nord et moyen orient) occupe la cinquième place dans le monde avec 34 millions de diabétiques en 2012, sur une population de près de 335 millions d’habitants. Ce qui veut dire qu’un peu plus de 10 % de la population est diabétique. Cette région vient après celle de l’Océan pacifique, qui inclut la Chine, avec 132 millions – mais c’est proportionnel à la densité de la population, le taux de cette région est donc assez bas – le Sud-est asiatique avec 70 millions, l’Europe et le Nord de l’Asie, avec 50 millions et l’Amérique du Nord et Caraïbes avec 38 millions.
La région de l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient viennent donc avant l’Amérique centrale et l’Amérique du sud avec 24 millions et l’Afrique avec 15 millions. Dans cette dernière zone, il est indiqué que le taux de malades non diagnostiqués – ceux qui ne savent pas qu’ils sont atteints de diabètes – est très élevé avec 81,2%. Le chiffre est, concrètement, supérieur. Néanmoins, en Afrique du Nord, le taux de ces malades non diagnostiqués est de 52,9%, l’un des plus élevés au monde.
En Algérie, où le nombre de diabétiques est d’environ 4 millions – plus de 10% de la population – le taux est également de 50%. Selon des estimations, le nombre de diabétiques en Algérie a augmenté de 100% en l’espace de 15 ans. Au-delà du tort que provoque cette maladie pour les personnes, la hausse du nombre est d’un coût très élevé pour l’Etat. D’où la nécessité d’une politique de sensibilisation et de prévention assez efficace.
Elyas Nour