Hypertension artérielle : En Algérie, 50 % des malades l’ignorent

Redaction

L’hypertension prend de l’ampleur en Algérie. 35% des Algériens âgés de plus de 20 ans souffrent d’hypertension, selon des statistiques fournies en 2004. Plus de 50% des malades ignorent qu’ils sont hypertendus et croient qu’ils sont en bonne santé en raison de l’absence de symptômes révélateurs de la pathologie.

 

«50% des malades ne savent pas qu’ils sont hypertendus », c’est ce qu’a déclaré, samedi dernier, à Sétif, le professeur Ahcène Chibane en marge du 12e congrès annuel de la Société algérienne d’hypertension artérielle (Saha) qui se déroule pour la première fois à l’est du pays. S’appuyant sur les statistiques de 2004 et celles de deux récentes études, le spécialiste a précisé qu’un tiers des Algériens souffrent d’hypertension artérielle et que 50% des malades ignorent leur maladie en raison de l’absence de symptômes.

Une pathologie qui n’épargne pas les jeunes

Le président de la Saha a déclaré que même les jeunes ne sont plus à l’abri de cette maladie qui touchait, autrefois, les personnes âgées de plus de 35 ans. «Plusieurs jeunes, notamment des lycéens ignorent leur atteinte par l’hypertension» c’est ce qu’ont révélé deux récentes études menées par des spécialistes en collaboration avec la SAHA. L’intervenant a même évoqué une  étude menée à Ghardaïa et qui a prouvé que «13% de la population jeune sont touchés par l’HTA. ». Les intervenants en marge du 12e congrès annuel de la Société algérienne d’hypertension artérielle (Saha) qui a regroupé plus de 600 médecins spécialistes et généralistes venus des quatre coins du pays, ont mis l’accent sur l’importance de la prise au sérieux de cette maladie aussi bien chez les personnes jeunes qu’âgées. Plusieurs experts ont insisté sur la nécessité de perdre du poids et de faire attention à leur régime alimentaire afin de mieux se protéger contre la HTA.

Sensibiliser la société, le rôle des médias

Le professeur Chibane a appelé les médias à intervenir dans la sensibilisation en incitant les ménages algériens à réduire leur consommation excessive de sel, l’une des principales raisons de la HTA, tout comme le stress. À ce propos, le conférencier revient sur les normes émises par l’OMS qui recommande la consommation de moins de 5 grammes de sel par jour.

De son côté, le Pr Nibouche a tiré la sonnette d’alarme sur la surconsommation des repas rapides dont principalement la chawerma et les grillades qui, « en plus de favoriser la survenue des maladies liées à l’hypertension, provoquent des maladies cardiaques et des cancers ». Le spécialiste a appelé les citoyens à soigner leur hygiène de vie en revenant à la consommation d’aliments sains comme les fruits et légumes, et faire preuve de modération dans la consommation des protéines, ainsi que la nécessité d’une activité physique régulière.

 

Nourhane S.

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